Sellal et Lamamra disent qu’il «va bien»: La santé de Bouteflika fait encore parler d’elle.

Sellal et Lamamra disent qu’il «va bien»: La santé de Bouteflika fait encore parler d’elle.

L’annulation à la dernière minute de la visite à Alger du président Iranien a de nouveau ranimé les interrogations sur la santé du président Bouteflika. Le chef de l’Etat n’est plus apparu depuis janvier dernier, et a reporté pour cause de ‘’bronchite aiguë », selon la présidence, son entrevue en février dernier avec la chancelière allemande.

Sa dernière sortie remonte au 23 janvier, lorsqu’il avait reçu l’émir saoudien Ben Saoud Kebir Al Saoud, et entre novembre et décembre, il avait fait deux sorties au Carré des Martyrs à Riad El Feth et à la nouvelle ville de Sidi Abdallah à Alger, et avait inauguré la ligne ferroviaire Birtouta-Zeralda. Depuis, plus aucune apparition. La visite annulée (ou reportée) de Merkel a épaissi le mystère, lorsque la présidence avait expliqué que ce report est dû ‘’à une bronchite aiguë » dont souffrait le président.

Quelque temps après, la presse libanaise et arabe s’était également interrogée sur la santé du Président, et l’ambassadeur d’Algérie à Beyrouth avait dû calmer tout le monde en assurant que Bouteflika ‘’va bien ». Mais, la polémique est revenue ces deux derniers jours lorsque la visite prévue du président Iranien a été reportée.

Depuis Tunis où il co-présidait avec son homologue tunisien les travaux de la grande Commission mixte algéro-tunisienne, Abdelmalek Sellal, également questionné par des journalistes sur la santé du chef de l’Etat, a répondu qu’il va bien. «Le président de la République se porte bien », a t-il dit, avant d’ajouter qu’il ‘’vous transmet ses salutations».

En fait, Sellal confirmait les déclarations du chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, qui avait expliqué, mercredi 8 mars, les raisons ‘’objectives » du report de la visite du président Iranien Hassan Rohani en Algérie, dans le cadre d’une tournée dans trois pays africains (Algérie, Afrique du Sud et Ouganda).

Cette visite du président Rohani à Alger ‘’avait été reportée à la demande de la partie iranienne, pour des motifs purement iraniens », explique M. Lamamra. Deux jours auparavant, lundi 6 mars, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Kassemi, avait annoncé que le président iranien «effectuera prochainement une tournée en Afrique qui le conduira dans trois pays, à savoir l’Afrique du Sud, l’Algérie et l’Ouganda». Mais, il a expliqué cependant que cette tournée aura lieu à une date ultérieure. ‘’La tournée, initialement prévue avant le 21 mars, début du nouvel an perse (Newrouz), aura lieu à une date ultérieure, afin de donner le temps nécessaire à la finalisation des modalités et formalités protocolaires de ces visites, ainsi qu’à la préparation des documents d’accords et mécanismes techniques relatifs à cette tournée africaine», avait expliqué M. Kassemi.

Les explications de Lamamra et le message de Sellal seront suivis dans la journée de jeudi, par d’autres commentaires, les observateurs s’étant interrogés sur les raisons qui ont fait que le ministre espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération Alfonso Dastis, en visite de travail les 8 et 9 mars à Alger, n’ait pas été reçu par le président Bouteflika.

Là encore, c’est le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, qui explique qu’aucune audience au ministre espagnol n’était prévue jeudi par le président. ‘’Une audience avec le président de la République n’a jamais été incluse dans le programme de la visite du ministre espagnol des Affaires étrangères », a-t-il expliqué à TSA. ‘’Ça n’a jamais été discuté entre les deux délégations », ajoute-t-il. Des propos corroborés par la réaction de l’ambassade d’Espagne à Alger, qui confirme que ‘’cette audience, n’étant pas prévue dans le programme de la visite, il n’y a donc pas eu annulation ».

Par ailleurs, M. Lamamra est revenu mercredi dernier sur l’annulation de la rencontre Bouteflika-Merkel à Alger lors des travaux de la commission mixte algéro-allemande, en indiquant que ce report avait été convenu d’un commun accord. «Les autorités algériennes et allemandes sont convenues ce jour, d’un commun accord, du report de la visite officielle que devait effectuer en Algérie, son Excellence Mme Angela Merkel, chancelière de la République fédérale d’Allemagne», avait indiqué un communiqué de la présidence de la République.