Sellal appelle à partir de Rome à créer de nouveaux axes de coopération entre l’Algérie et l’Italie

Sellal appelle à partir de Rome à créer de nouveaux axes de coopération entre l’Algérie et l’Italie

2014-SELLAL_ech_1_600_449612778.jpgLe Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a appelé mercredi à Rome à créer de « nouveaux axes » de coopération entre l’Algérie et l’Italie pour une relation bilatérale économiquement « dense ».

Sur le plan énergétique, l’Algérie qui est un grand pays producteur propose de créer de nouveaux axes de coopération stratégique avec l’Italie pour notamment sécuriser ce pays et l’Europe en matière d’approvisionnement énergétique, en gaz et en pétrole ainsi que l’énergie électrique, a indiqué M. Sellal lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le président du Conseil des ministres d’Italie, Matteo Renzi.

« En Algérie, nous produisons de l’énergie, le pétrole et le gaz, et nous sommes en train de mettre en place de nouveaux investissements pour renforcer nos capacités de production dans ce domaine », a expliqué M. Sellal, qui est en visite de travail en Italie où il a coprésidé avec M. Renzi les travaux de la 3ème réunion de haut niveau algéro-italienne.

Réaffirmant l’ »excellence » des relations algéro-italiennes, il a relevé que les nouveaux axes de coopération bilatérale sont appelés à devenir les points d’appui et les segments porteurs pour une relation économiquement « dense » entre les deux pays.

Dans ce sens et à une question de la presse italienne relative au projet Galsi (gazoduc Algérie-Italie via la Sardaigne), M. Sellal a évoqué sa « relance dans le cadre de la nouvelle vision de la sécurisation de l’Europe et de l’Italie par une autre source d’approvisionnement en énergie à partir de l’Algérie ».

« Il s’agit d’accroître l’approvisionnement de l’Italie et de l’Europe à partir d’une source sûre et fiable et monter un nouveau projet pour proposer de l’énergie électrique à l’Europe à partir du gaz algérien », a expliqué le Premier ministre.

Il a précisé en outre que ce projet sera concrétisé par un partenariat consistant à produire de l’énergie électrique, la faire traverser par la mer puis la commercialiser à toute l’Europe en partenariat avec les Italiens, qualifiant le projet d’ »important et d’avenir ».

Libye : nécessité de rétablir la paix et la sécurité avant octobre 2015

Abordant les relations internationales, M. Sellal a évoqué la situation en Libye où le temps est compté pour ce pays quant au rétablissement de la paix et de la stabilité car, a-t-il expliqué, le mois d’octobre prochain coïncidera avec la fin du mandat des actuelles instances dirigeantes en Libye.

Il a ainsi appelé la communauté internationale à participer et à oeuvrer  pour la solution de la crise en Libye par le dialogue, faute de quoi, a-t-il averti, « les groupes terroristes qui continuent à pulluler dans la région finiront par créer un abcès de fixation ».

« Nous courons le risque de nous retrouver face à un nouveau Daech en Libye. Nous sommes convaincus que nos amis italiens en sont conscients et nous travaillons ensemble dans le sens d’une solution en Libye », a-t-il encore asséné.

« Le terrorisme peut être vaincu par la force, mais il a besoin aussi d’opérations politiques de réconciliation pour rapprocher et réconcilier toutes les parties car c’est le seul procédé de ramener la paix et la sécurité en Libye et dans toute la région », a encore fait observer M. Sellal.

Dans ce sens, il a relevé avec « satisfaction » l’approche algérienne dans la résolution des conflits, basée sur le dialogue inclusif, citant à cet effet la signature de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, à l’initiative de l’Algérie.

« Nous avons entrepris la même démarche en Tunisie et nous la faisons actuellement en Libye, en symbiose avec le gouvernement italien », a-t-il ajouté, soulignant la « volonté » de l’Algérie de continuer à exporter toutes les parties à opter pour la paix, le dialogue afin de régler les conflits et instaurer le sécurité.

« C’est une démarche basée sur une solution politique et de dialogue, à même de rassembler toutes les parties (libyennes) sous l’égide des Nations-Unies avec l’appui de l’Union européenne et des pays voisins dans le but d’instaurer un gouvernement d’unité nationale, gérer la transition et mettre en place une Constitution pour aller vers des élections libres », a préconisé M. Sellal, estimant que « toute solution par la force ne réglera pas le problème de la Libye ».