Scrutin local : violeurs et repris de justice en tête de listes

Scrutin local : violeurs et repris de justice en tête de listes

P121104-16.jpgLe quotidien arabophone Ennahar, dans son édition de dimanche 11 novembre 2012 a éplucé les listes de candidats au scrutin local de ce 29 novembre 2012. Il fait état de plusieurs candidats têtes de liste des partis FNA, FLN, RND, à Khenchela et Tlemcen qui ont été condamnés pour viol sur mineure, détournement de biens publics et trafics en tous genres.

Des candidats ripoux pour la gestion des communes.

Le quotidien arabophone Ennahar dans son édition de dimanche 11 novembre 2012  fait état d’un scandale sans précédent qui éclabousse les listes électorales du scrutin local de 29 novembre. Plusieurs candidats des partis majoritaires au parlement sont impliqués dans des affaires de corruption, de viol et de trafic de stupéfiants.

Sur les lites du Parti du FNA, dans une circonscription d’Alger, figure un jeune candidat aux précédents judiciaires nombreux et connu des services de police. Il a  bénéficié de la grâce présidentielle le mois de ramadhan 2011 après avoir été condamné pour viol sur mineure. Le journal  précise que le père de la fille violée par ce « candidat » a, dès l’affichage des listes électorales, brandi sur la place publique de la localité de sa résidence, la photo du « violeur-candidat »  avec cette mention : « Ce candidat a violé ma fille et détruit ma vie« . Ennahar fait également mention de femmes candidates liées à des affaires de corruption, telle une deuxième épouse d’un responsable d’une entreprise publique impliquée dans des affaires de corruption et condamné à la prison ferme.

La même source précise également qu’à Khenchela, plusieurs candidats du FNA de Moussa Touati sont impliqués dans des affaires de recels et d’abus de biens publics et ont même bénéficié, en raison de la campagne électorale, une suspension de leur garde-vue par la police. De même pour le parti du FLN qui affiche dans cette région des candidats condamnés dans plusieurs affaires de détournements, de vente et reventes illicites d’appartements au sein des services de gestion immobilière de l’Etat. L’un des candidats, tristement connu par la population, a été arrêté par décision judiciaire pour des affaires de même nature.  La même source précise qu’un ancien élu condamné pour plusieurs affaires de corruption est porté candidat au scrutin local alors qu’il a fait l’objet d’une condamnation de six mois de prison ferme.

A Tlemcen, ajoute la même source, plusieurs prétendants au scrutin du 29 novembre 
sont  poursuivis et condamnés dans des affaires de corruption. Dans la municipalité de Oued Lakhdar, le candidat tête de liste du FLN vient tout juste de sortir de prison après avoir été condamné pour détournement d’une importante somme d’argent d’une entreprise étatique qui lui a permis de s’offrir une voiture de marque.  Dans une autre localité de Tlemcen, dans la municipalité de Remchi, sur l’une des listes du même parti, figure en bonne position l’ancien maire de la localité qui a été arrêté dans une affaire de mœurs, alors qu’un autre candidat dans une autre liste fait l’objet d’une enquête après avoir été suspendu de ses fonctions pour son implication dans la dilapidation de deniers publics ; l’affaire étant actuellement instruite au tribunal.

Dans la municipalité de Bani Ouarsous, ajoute le quotidien Ennahar, le tête de liste du parti majoritaire au parlement est un ancien élu, repris de justice impliqué dans plusieurs affaires de corruption liées au foncier et à la falsification de listes de bénéficiaires de logements.  La population de la localité a organisé contre lui un sit-in de protestation et procédé à la fermeture de la mairie.

Ainsi, tous ces violeurs, faussaires, repris de justice, anciens élus conspués par la population, nourrissent la campagne électorale du scrtin local du 29 novembre en discours sur l’éthique, la moralité et la compétence de candidats ripoux qui ont bénéficié de la grâce présidentielle de Bouteflika.

R.N Source Ennahar