Sa gestion est dénoncée par les élus du FFS, Le wali de Béjaïa répond à ses détracteurs

Sa gestion est dénoncée par les élus du FFS, Le wali de Béjaïa répond à ses détracteurs

d-le-wali-de-bejaia-repond-a-ses-detracteurs-0335e.jpgUne réponse en dressant son bilan dans lequel il met en avant surtout la question de l’énergie dans la wilaya à travers l’opération de raccordement au gaz de ville.

Le wali de Béjaïa a présidé, hier, une rencontre pour répondre aux élus du FFS qui s’étaient rassemblés, mardi dernier, devant le siège de la wilaya (voir Liberté du 21 janvier 2015).

Un rassemblement durant lequel des parlementaires, des élus de l’APW et des APC ont dénoncé la gestion du premier responsable de la wilaya. Le wali a été qualifié aussi d’élément de blocage de tous les projets structurants et autres, censés booster le développement de la wilaya.  Occasion pour le wali, Hammou Ahmed-Touhami, d’annoncer qu’il a déposé plainte contre le président de l’APW de Béjaïa, Mohamed Bettache, pour diffamation suite à ses déclarations jugées mensongères. “Il doit répondre de ses accusations.”

Il a annoncé, en outre, qu’il a saisi aussi le tribunal administratif suite à la délibération sur le budget primitif, faite par les élus du FFS et du RND en l’absence des autres élus, qui représentent la majorité ; le wali voudrait son annulation car jugée, non réglementaire. Toutefois, au lieu d’une conférence de presse, comme annoncé, les journalistes ont assisté à une rencontre-bilan du wali à laquelle ont été conviés les membres de son exécutif et les représentants de la société civile — un seul était présent.

Le wali a entamé son exposé en insistant sur la faible mobilisation qui a caractérisé la manifestation des élus du FFS “où seulement 5 présidents d’APC étaient présents ; je les ai comptés, je suis passé au milieu de ces élus pour aller prendre un café ; c’était un rassemblement clairsemé tellement ils n’étaient pas nombreux”.

Il a enchaîné en disant qu’il y a eu des interventions au nom du FFS, un parti auquel il voue un grand respect notamment pour son chef historique auquel il souhaite un prompt rétablissement suite à son AVC. “Ils disent que le premier dossier que j’ai ouvert à mon arrivée à Béjaïa, était celui des débits de boissons. C’est archifaux. J’ai voulu connaître la situation de la wilaya commune par commune ; je me suis intéressé au dossier de l’énergie. C’était la priorité. Pourquoi ? Il y avait alors des délestages chaque été. La situation a, depuis, beaucoup changé en raison justement des programmes lancés. Il suffit de voir les taux de raccordement au gaz de ville”. Et lors d’une rencontre-déjeuner à laquelle étaient conviés les parlementaires de la wilaya, “c’était juste au lendemain de mon arrivée dans la wilaya, ceux du FFS avaient décliné l’invitation. J’ai parlé alors de la mise à niveau de la wilaya”, a tenu à rappeler le wali. Quelque 80 opérations étaient en retard. “Un retard qu’il fallait obligatoirement rattraper. On s’y est attelé et on a réussi à endiguer au moins 90% d’entre elles. Donc, c’est faux de dire que je ne me suis intéressé qu’au problème des débits de boissons.” En réponse aussi à ceux qui l’accusent de corruption, “Hammou 10%. En vérité, ils ont commencé à me tomber dessus. C’est lorsque j’ai mis fin aux fonctions de celui qui a travaillé à la Direction de l’urbanisme à l’APC de Béjaïa. On établissait des permis de construire moyennant des enveloppes. Et leur lieu de rendez-vous : un logement dans le quartier Seghir”.

En réponse aux élus qui l’accusent de toucher, lui-même, les commissions soit au siège de la wilaya ou dans le 17e arrondissement. Au sujet des débits de boissons, le wali a affirmé que la Drag a régularisé la situation de 68 cas à travers la wilaya. “C’est un mensonge de dire qu’il y a 44 débits de boissons régularisés dans la seule commune d’Akbou.” Et concernant le Calpiref et autres projets, le wali a mis au défi des élus du FFS de ramener la moindre preuve de son implication dans les affaires de corruption.

Sur les 603 dossiers déposés, 103 ont abouti :

63 dans le secteur du tourisme ; 24 dans l’industrie ; 8 dans les services. Il y a deux projets, qui n’ont pas abouti à El-Kseur car le maire s’y est opposé. Le premier concerne un hôtel 4 étoiles ; le deuxième, c’est Maxi Power, qui voulait lancer une usine de montage dans l’électroménager et, au bout, la création de 250 à 300 postes d’emploi.

M. O.