Résultat d’un jumelage institutionnel entre l’UGP3A et le ministère de l’agriculture , Un Observatoire pour les filières agricoles et agroalimentaires

Résultat d’un jumelage institutionnel entre l’UGP3A et le ministère de l’agriculture , Un Observatoire pour les filières agricoles et agroalimentaires

arton55144.jpgCette structure aura pour missions de collecter des prix agricoles, de fournir des éléments d’analyse qui aideront les décideurs à anticiper les crises et d’établir des notes de conjoncture sur certaines filières.

Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Madr) vient de se doter d’un Observatoire des filières agricoles et agroalimentaires. L’observatoire s’est structuré  au sein de l’Institut national de la recherche agronomique d’Algérie (Inraa). C’est le résultat d’un jumelage institutionnel initié par l’Unité de gestion du programme d’appui à la mise en œuvre de l’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne (UGP3A) au profit du Madr.

L’observatoire aura pour missions de “fournir l’information conjoncturelle, intermédiaire entre l’information de gestion de crise, immédiate, et la statistique, qui ne paraît que postérieurement”, indiquent les initiateurs du projet. Il aura également un intérêt en développant la prévision et en fournissant des éléments d’analyse à même de permettre aux pouvoirs publics d’anticiper les crises.

Il est en mesure de créer un “lien naturel avec la recherche et le réseau constitué auprès des organismes partenaires (directions du Madr, offices, instituts techniques, Chambres d’agriculture), lui permettant de développer des collaborations”, précisent-ils. Une opération pilote de mesure des surfaces emblavées sur la base de photos satellites, ajoutent-ils, a été conduite sur trois communes. “Elle constitue une base méthodologique riche de perspectives pour l’évaluation des récoltes et la connaissance des surfaces agricoles. Un séminaire a permis de présenter les résultats et les perspectives de l’opération”, lit-on dans le communiqué de l’UGP3A. Un des rôles qu’accomplira cette structure a trait à la collecte des prix des produits agricoles et l’établissement des notes de conjoncture. Un séminaire participatif avec les enquêteurs des Directions des services agricoles (DSA) a été l’occasion de valider une méthode harmonisée pour un tel objectif (collecte des prix agricoles) et de réaliser un guide de l’enquêteur. Les diverses opérations ont permis d’élaborer des méthodes pour le relevé des prix et leur transmission, et d’appréhender l’évaluation des prix à la production. Des modèles de notes de conjoncture et de suivi de campagne ont été proposés, avec les données disponibles. Un guide pour la réalisation de notes de conjoncture sur le commerce international est, en outre, disponible en vue de la publication de notes trimestrielles concernant les filières céréales, lait et huile d’olive. La même source affirme que ce projet de jumelage, d’une enveloppe de 1 170 000 euros, a permis également la constitution d’un répertoire des Industries agricoles et agroalimentaires (IAA) algériennes avec l’apport méthodologique nécessaire, notamment pour l’exploitation de différentes bases de données (ONS, CNRC, Algex). Considéré comme outil d’aide à la décision pour les politiques agricoles, mais aussi au niveau international face aux enjeux de sécurité alimentaire, le projet revêt ainsi un caractère stratégique pour l’Algérie. À noter que trois autres projets de jumelage (services vétérinaires, médecine vétérinaire et labellisation des produits agricoles) sont en cours de réalisation pour le secteur de l’agriculture, l’un des plus impliqués dans le processus de coopération, et ce, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord d’association Algérie-UE. Pour rappel, parmi les objectifs de la troisième phase du Programme (P3A-3), il est prévu le lancement de 20 projets de jumelage institutionnel en Algérie. Ces projets, déjà identifiés, sont à différentes phases de préparation et les institutions bénéficiaires représentent plusieurs secteurs d’activités. Les premiers contrats seront signés au début de l’année 2015.

B. K