Ressources en eau : Les barrages construits en Algérie répondent aux normes universelles de sécurité

Ressources en eau : Les barrages construits en Algérie répondent aux normes universelles de sécurité

actualite2[8714].jpgTous les barrages construits en Algérie répondent aux normes universelles de sécurité, a affirmé lundi à Souk Ahras le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal.

Répondant à une question relative à de prétendues fuites au niveau du barrage de Ain Dalia, le ministre, démentant ces rumeurs, a souligné que les ouvrages algériens ont été réalisés conformément aux critères internationalement reconnus. M. Sellal, qui effectue une visite de travail dans cette wilaya où il a inspecté de nombreuses infrastructures hydrauliques, opérationnelles ou en chantier, a souligné que la mise en £uvre du programme quinquennal 2010-2014 permettra de fournir de l’eau potable à tous les citoyens dont la consommation individuelle passera, à l’horizon 2014, de 160 litres/jour à 175 litres/jour à l’horizon 2014.

Le ministre a également lancé les travaux du barrage de Oued Djedra dont la capacité de stockage atteindra les 35 millions m3. Le chantier est confié à l’entreprise algérienne GESI-TP qui dispose d’un délai de trois années pour la livraison de l’ouvrage.

Lors de la visite du site de ce projet qui constituera le troisième barrage dans la wilaya de Souk Ahras, après celui de Ain Delia (76 millions m3) et d’Oued Charef (153 millions de m3), les responsables locaux du secteur ont indiqué que 12 millions m3 du barrage de Oued Djedra seront orientés pour l’approvisionnement de la ville de Souk Ahras en eau potable, les 2 millions de m3 restants devant être réservés à l’irrigation agricole.

Le ministre a ensuite inspecté la station de pompage de Souk Ahras d’une capacité de 100 litres par seconde. Cet équipement couvre la partie nord de la ville et son centre universitaire, ainsi que les localités de Ain Sennour, d’El Machrouha, en plus de la zone de Medjez Sfa, dans la wilaya voisine de Guelma.

Les premiers essais ont été réalisés en 2010 au niveau de cette station de pompage dont les canalisations sont en phase de mise en place sur une distance de 22 km, pour atteindre El Machrouha et Mezedj Sfa. Sa mise en exploitation permettra de porter la consommation individuelle à 150 litres/jour avant la fin 2011, a-t-on souligné.

A Taoura (20 km au sud de Souk Ahras), le ministre a posé la première pierre du collecteur des eaux usées, doté d’un bassin de 500 m3, avant d’inspecter le projet de transfert d’eaux à partir des forages de M’daourouch, dans la région de Guedrane, vers Sedrata qui enregistre un déficit en eau potable. Cette localité recevra 70 litres/seconde grâce à la pose d’une canalisation longue de 30 km.

M. Sellal s’est également enquis du renforcement de l’AEP à partir d’un puits profond de 25 litres/seconde, à M’daourouch où un château d’eau d’une capacité de 1.000 m3 est en cours de construction.

Insistant sur le respect des délais de réalisation, le ministre des ressources en eau a fait état d’un projet de rénovation des canalisations sur une distance globale de 94 km pour le chef-lieu de wilaya où il est enregistré la déperdition de 40 % du précieux liquide à cause des fuites.

Le ministre a clôturé sa visite sur le site du périmètre d’irrigation de Zouabi, d’une superficie de 1.800 hectares répartis sur les communes de Sedrata, de Bir Bouhouche et de Zouabi.

Souk-Ahras a soif

Sellal annonce d’importantes mesures pour la modernisation du réseau de distribution d’eau

De notre envoyé spécial Sid Ahmed Merabet

La population de Souk-Ahras devra encore patienter pour espérer recevoir l’eau régulièrement dans les robinets, encore moins H 24. Idem pour les foyers de Sedrata, M’daourouch et autres localités. Les raisons ne sont nullement liées à un manque de ressources, mais la faute incombe tout simplement à la vétusté du réseau de distribution qui cause des déperditions d’eau considérables pouvant dépasser plus de 40% à cause des innombrables fuites qui y sont décelées.

En visite avant-hier dans l’antique Thagaste, le ministre des Ressources en eau reconnait, en effet, que le réseau des canalisations nécessite un énorme chantier et confirme qu’il est derrière le calvaire rencontré par les citoyens en matière d’alimentation en eau potable. « Ce n’est nullement un manque de ressources hydriques », affirme Abdelmalek Sellal qui annonce cependant que les choses vont bouger dans le bon sens en assurant que les travaux de rénovation et de la modernisation du réseau de distribution seront entamés avant l’été prochain, et le projet sera pris en charge par deux ou trois entreprises pour gagner du temps et être dans les délais.

Aujourd’hui, il existe à Souk-Ahras certains quartiers qui reçoivent l’eau un jour sur … quatre, d’autres un jour sur deux. Un constat qui n’est pas pour plaire au ministre qui qualifie cette situation « d’inadmissible » et « d’inacceptable » en ces temps de disponibilité de l’eau. D’autant plus que Souk-Ahras dispose déjà de deux barrages, en l’occurrence Ain Dalia d’une capacité de 76 millions m3 et Oued Charef (153 millions de m3). A ces deux barrages, il faut ajouter celui d’Oued Djedra d’une capacité de 35 millions m3 et dont les travaux ont été lancés avant-hier par Abdelmalek Sellal pour un délai de réalisation de 3 années. « Nous aspirons par la réalisation de cet ouvrage à entrevoir l’après-2014 avec sérénité », expliquera-t-il,en affirmant que 2 millions m3 seront destinés à l’irrigation agricole.

Interrogé, par ailleurs, sur des prétendues fuites qui auraient été observées au niveau du barrage d’Ain Dalia, le ministre des Ressources en Eau balaye du revers de la main ces informations et assure que cet ouvrage fonctionne le plus normalement du monde. Et de se montrer plus rassurant : « Je profite de cette occasion pour vous dire que les barrages algériens répondent aux normes internationales de sécurité et ils sont tous équipés de moyens de détection pouvant signaler le moindre dysfonctionnement ». A propos enfin des MTH, maladies à transmission hydrique, Abdelmalek Sellal soutient là aussi que l’Algérie ne connait pratiquement plus ce genre de pathologies et rappelle à ce sujet la réalisation, ces dix dernières années, d’une centaine de stations d’épuration, soulignant à cette occasion que 85% de la population est raccordée aux réseaux d’assainissement.

SAM