Rencontre d’affaires algéro-tunisienne, 27 projets d’investissement tunisiens déclarés auprès de l’Andi

Rencontre d’affaires algéro-tunisienne, 27 projets d’investissement tunisiens déclarés auprès de l’Andi

arton51575.jpgL’Agence nationale de développement des investissements a enregistré 27 projets d’investissement des opérateurs tunisiens. C’est ce qu’a déclaré, hier, lors d’une rencontre à la Caci (Chambre algérienne de commerce et d’industrie), la représentante de l’Andi, Arbid Meriem. Cette dernière précise que parmi ces projets, 15 ont été initiés en partenariat avec l’Algérie. Par secteur, deux projets sont inscrits dans le BTPH, 19 dans l’industrie, un dans la santé et cinq dans les services.

L’Andi a profité de la tenue de cette rencontre d’affaires pour expliquer les conditions d’investissement en Algérie, les différentes incitations à encourager l’acte d’investir, les garanties et, enfin, les potentialités de l’économie nationale. La représentante de la Caci a soulevé, au nom des opérateurs économiques algériens, notamment les exportateurs, les difficultés de pénétrer le marché tunisien où l’on pratique une taxe intérieure sur la consommation exorbitante de 25%, ce qui pénalise les produits algériens. Pourtant, les deux pays ont signé un accord de commerce préférentiel visant à encourager les échanges des produits tunisiens et algériens sans aucune taxe, ni droit de douane.

Mme Behloul a également cité la pratique des prélèvements des échantillons pour analyse des produits, qui sont autant de tracasseries à la frontière subies par les exportateurs algériens, « contraints de mobiliser leurs cargaisons des journées entières et de supporter des surcoûts ». Ce sont des pratiques décourageantes que « nous devons porter à la connaissance de nos institutions respectives pour améliorer la situation », explique la représentante de la Caci. Les Algériens estiment qu’il y a entre la Tunisie et l’Algérie « beaucoup de facteurs de rapprochement. Politique, culturel et économique » qui impliquent une coopération dense. Il y a aussi, reconnaît-on, « beaucoup de contacts » entre les deux parties.

L’Algérie et la Tunisie ont même créé une chambre de commerce algéro-tunisienne dès 1985 pour développer la coopération économique et les échanges. Son statut sera révisé en 2001 pour booster le partenariat. Mais le volume des échanges est loin des potentialités puisqu’il n’a pas dépassé la barre, malgré les gestes de bonne volonté, les deux milliards de dollars. Faisant le bilan de six mois de mise en œuvre de l’accord préférentiel entre les deux pays, Mme Behloul constate que le volume est symbolique, « n’ayant pas dépassé les 7 millions de dollars ». Mme Zerdi Faten, coordinatrice de la Confédération des entreprises citoyennes tunisiennes, à la tête d’une délégation d’opérateurs économiques tunisiens, à la recherche d’opportunités de partenariat en Algérie, n’a pas laissé passer ces critiques. Elle précise qu’il y a « des difficultés de part et d’autre », aussi bien en Tunisie qu’en Algérie. Les entreprises tunisiennes, elles aussi « éprouvent des difficultés à pénétrer le marché algérien ». « Mais c’est utile d’en parler, notre rôle à travers ce genre de rencontre est de pousser les choses à aller plus loin », conclut-on aussi bien du côté algérien que tunisien

K. Daghefli