Réinstauration du crédit à la consommation : Encore un report !

Réinstauration du crédit à la consommation : Encore un report !

crédits-790x347.jpgTant attendu par les ménages, le crédit à la consommation ne sera finalement pas relancé comme déjà annoncé pour ce 15 septembre.

«Le crédit à la consommation ne sera pas relancé, car cela demande un peu de temps, c’est à-dire jusqu’à la finalisation des études pour voir les entreprises qui peuvent réellement utiliser cette formule», a en effet laissé entendre hier lundi, Abdeslam Bouchouareb, ministre de l’Industrie et des Mines sans pour autant donner plus de précisions.

Le report du dit crédit, selon le ministre concerne également les crédits bancaires accordés exclusivement pour l’achat de la Renault Symbol «algérienne». «Pour promouvoir la vente des voitures Symbol, il faut augmenter le niveau d’intégration afin de pouvoir accorder des crédits», a-t-il dit à ce propos «au vu de la situation économique de la Banque d’Algérie». Pourtant le patron de cette même institution, Mohamed Laksaci avait affirmé la semaine écoulée que la nouvelle centrale des risques qui constituera «un important outil d’aide à la gestion des risques de crédit» par les banques de la place, contribuera aussi «à la reprise effective du crédit à la consommation». Que s’est-il vraiment passé en l’espace de quelques jours seulement ? Pourquoi le gouvernement a-t-il décidé de faire machine arrière ? Pourquoi un énième report alors que toutes les conditions favorisant au crédit à la consommation étaient réunies y compris les conditions et les modalités fixées en vertu d’un décret exécutif publié au Journal officiel en mai dernier ? Autant de questions qui restent en suspens. Ce qui est en revanche certain, c’est que le consommateur algérien s’est «habitué» au fil des ans à des «promesses et engagements non tenus». Annoncé initialement au début de l’année 2015 puis le mois de juin dernier, le retour au crédit à la consommation avait été finalement retardé une fois de plus au moment où l’on ne cesse de dire qu’il est l’unique moyen de «relancer la production nationale». En tout état de cause, le secrétaire général par intérim du RND et chef de cabinet de la présidence de la République Ahmed Ouyahia laissait présager en début de semaine le non retour au crédit à la consommation. «Nous n’avons pas de quoi le financer, c’est une solution facile», a-t-il dit clairement en référence assurément à la conjoncture économique «difficile» du pays marquée depuis un peu plus d’une année par une chute «libre» des prix du pétrole et de ce fait le recul des réserves de change qui ont poursuivi leur tendance baissière pour s’établir à 159,027 milliards de dollars à fin juin 2015 contre 178,938 milliards de dollars à fin décembre 2014.

R. N.