Quartier Ain Zeboudja à El Biar : Des bâtisses érigées sur un terrain glissant

Quartier Ain Zeboudja à El Biar : Des bâtisses érigées sur un terrain glissant

midi_alger&art1&2010-03-31img1.jpgLe glissement insidieux de terrain a conduit à l’effondrement du mur d’un établissement scolaire, deux mois plus tard celui – partiel – d’une habitation.

Ces deux accidents ont suffi à générer un climat d’angoisse auprès des résidants du quartier Aïn Zeboudja.

Aïn Zeboudja, quartier situé en plein cœur d’El Biar, souffre néanmoins de nombreux problèmes faisant partie intégrante du quotidien des résidants de ce quartier oublié. Vieux bâti ou habitat précaire, les habitants de ce quartier sont en fait tous menacés par le glissement de terrain qui déstabilise, chaque jour un peu plus, leurs constructions, notamment celles construites sur les hauteurs dudit quartier.

Des dizaines de familles vivent ainsi dans une totale précarité en l’absence d’infrastructures et un manque criant de conditions pour permettre une vie décente ; routes défoncées, bâtisses aux murs fissurés et plafonds en ruine…

Les habitants ont, et à maintes reprises, lancé des appels aux autorités locales et déposé de multiples plaintes et demandes de relogement, mais en vain. Le relogement des habitants de Diar-Echems et Mokhtar Doudou a fait renaître l’espoir auprès de ces mal-logés.

Dans l’espoir d’un rapide relogement ils ne manquent pas de rappeler les deux graves accidents qui se sont produits dans leur quartier et qui sont dus au glissement de terrain. « Il y a eu d’abord l’effondrement du mur d’un établissement scolaire en décembre dernier.

Par miracle il n’a pas été déploré de perte humaine, mais un homme et deux enfants ont été légèrement blessés », nous dira un citoyen. « Deux mois plus tard une vieille bâtisse s’est partiellement effondrée.

Ses occupants ont échappé, encore une fois, à une mort certaine », nous dira une dame. Cette dernière nous affirme qu’elle est en outre contrainte d’accompagner ses fillettes, chaque jour, à leur école pour « le mauvais état des routes, mais également la crainte d’un éventuel effondrement de mur ou autre à n’importe quel moment ».

Ces deux accidents, très rapprochés, ont traumatisé les habitants lesquels terrifiés restent constamment sur leurs gardes en appréhendant ces effondrements inévitables, vu le glessement insidieux de terrain.

Les habitants de Aïn Zeboudja ont bien tenté de prendre en charge les travaux de réaménagement de leur quartier, mais cela n’est pas du tout évident, vu le manque de moyen, mais surtout et principalement l’inexorable glissement de terrain.

Le confortement de ce quertier nécessite des études techniques et une main d’œuvre qualifiée, cela les habitants le savent bien et c’est pourquoi ils supplient les autorités communales d’intervenir au plus vite avant qu’il n’y ait mort d’homme.

Ces mêmes autorités, pour leur part, se disent parfaitement conscientes de ce danger pesant sur les habitants de ce quartier.

Ils affirment même que Aïn Zeboudja fait partie « des priorités des services de la commune.

D’ailleurs plusieurs opérations de réfection et réaménagements sont programmées. Les routes ont été réfectionnées comme solution urgente pour soulager, un tant soit peu, les peines des citoyens.

À moyen terme un programme de relogement leur est tracé dans le cadre de la politique de l’éradication définitive de l’habitat précaire dans la capitale », nous assure-t-on, voilà ce qui atténuera, peut-être, l’angoisse des habitants de Aïn Zeboudja.

Par : CHAFIKA KAHLAL