Présidentielle 2014,A la recherche du successeur de Bouteflika

Présidentielle 2014,A la recherche du successeur de Bouteflika

gouvernement-algerie1-300x198.jpgBouteflika l’a annoncé: il ne briguera pas un 4e mandat

Le lancement du chantier de la Constitution va accélérer les choses pour la présidentielle de 2014.

L’installation de la nouvelle APN, ce samedi, ouvre une nouvelle étape dans la vie politique du pays. Ainsi, le compte à rebours commence pour l’élection présidentielle de 2014. L’un des grands chantiers de la septième législature est la révision de la Constitution. Ce projet va recomposer le paysage politique et déterminer le système de la République. Parlementaire, semi-présidentiel ou présidentiel, la révision de la Loi fondamentale va clarifier une bonne fois pour toutes les choses. C’est pourquoi certains juristes qualifient la future APN de Constituante.

Le lancement du chantier de la Constitution va précipiter les choses pour la présidentielle de 2014. Le rendez-vous se prépare d’ores et déjà. Il interviendra dans 24 mois, soit 720 jours. Certains leaders politiques s’entraînent déjà. La déclaration du président de la République à Sétif leur a balisé le terrain. Lors de son dernier discours de Sétif, le chef de l’Etat a clarifié sa position pour 2014. «Notre génération est finie», a-t-il expliqué à ceux qui lui demandaient de briguer un quatrième mandat. En menant à bon port le chantier des réformes politiques, le chef de l’Etat aura ainsi accompli son programme présidentiel de 1999. Pour les observateurs avisés de la scène politique, le message de Bouteflika explique tout. Il élucide, sans ambages, qu’il ne se présentera pas à sa propre succession. Ce message a certainement soulagé ses collaborateurs qui nourrissent des ambitions présidentielles. Les leaders de l’Alliance présidentielle sont les premiers à s’en réjouir.

Pour eux, il n’y aura plus d’obstacle pour se lancer dans la course au Palais d’El Mouradia. Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, avait bien déclaré qu’il ne se présenterait pas contre le Président Bouteflika. Idem pour le secrétaire général du FLN qui a toujours été le premier à balayer le terrain au président d’honneur du vieux parti. L’absence d’un concurrent crédible facilite leur tâche. Du moins estime-t-on les choses ainsi. Qui succédera à Bouteflika en 2014? Dans les sphères du pouvoir, la question de la succession est sur toutes les langues. Bien que deux ans nous séparent de la présidentielle de 2014, il n’en demeure pas moins que les bases se mettent en place dès maintenant. En misant sur les législatives du 10 mai dernier, les partis avaient tous à l’esprit le projet de 2014. Les courants, toutes tendances confondues, ont fait courir plusieurs lièvres à la fois. L’enjeu vaut bien la chandelle. La carte politique qui sera issue de ces élections aura un bon impact sur le rendez-vous de 2014, était-il ainsi espéré. Arracher le maximum de sièges sur l’échiquier national, permettra de garantir un résultat en 2014. Or, l’absence d’un leader politique qui jouit d’une stature présidentielle et d’une longue expérience complique davantage la tâche.

De tous les candidats qui se préparent, aucun n’a le profil d’un homme d’Etat. Ballotté par le mouvement de contestation des redresseurs et fragilisé les centristes, M.Belkhadem se retrouve en mauvaise posture pour survivre à la tête du FLN et ses chances s’amenuisent quant à ses prétentions présidentielles. A en croire certaines sources, pour le Président Abdelaziz Bouteflika M.Belkhadem est un mauvais cheval sur lequel il ne faut pas miser. Le secrétaire général du RND n’est pas plus épargné par le malaise. Ses opposants s’organisent pour préparer un congrès extraordinaire et élire un nouveau secrétaire général. Le président du MSP n’est pas mieux loti. Bouguerra Soltani subit également des pressions au sein de son parti. Selon notre source, le chef de l’Etat veut provoquer une dynamique de changement et surtout de rajeunissement au sein des courants politiques. Exit M. Belkhadem, M.Ouyahia et M.Soltani? Le message aura été reçu cinq sur cinq au sein des états-majors des partis où les couteaux s’aiguisent pour faire émerger une nouvelle génération.