Près de 700 morts en trois mois, Le terrorisme routier se poursuit

Près de 700 morts en trois mois, Le terrorisme routier se poursuit

accident-7.jpgDurant les trois premiers mois de l’année en cours, 692 personnes ont trouvé la mort et 9 310 autres ont été blessées dans 5 498 accidents de la circulation, a indiqué hier, un bilan de la Gendarmerie nationale. Le nombre de décès est en baisse par rapport au 1er trimestre 2012, avec 33 cas de moins, selon le même bilan. Par ailleurs, le bilan a fait ressortir une hausse du nombre de blessés et d’accidents, avec respectivement un accroissement de 200 cas et 170 accidents, comparativement à la même période de l’année écoulée. Les wilayas où le bilan est le plus lourd sont : la wilaya de Tébessa avec 29 morts, suivie des wilayas d’Aïn Defla avec 26 morts, de Chlef et Constantine avec 25 morts chacune.

Durant la période allant du 31 mars au 06 avril, 40 personnes ont péri sur nos routes et 1 298 en sont ressortis blessées dans 996 accidents de la circulation, selon un bilan de la direction générale de la Protection civile rendu public hier.

Malgré la baisse du taux de décès sur les routes, le nombre de blessés et d’accidents continue d’augmenter. A croire que la stratégie répressive du Gouvernement dans son opération de lutte contre l’hécatombe routière a échoué.

Le retrait de permis suite à toute infraction aussi minime soit-elle, n’a pas, en effet, donné ses fruits. Partant de l’excès de vitesse jusqu’au non-respect de la distance de sécurité, en passant par l’usage du téléphone cellulaire, le retrait du permis de conduire était de mise pour tout contrevenant. En vain, puisque le massacre routier élargit les statistiques en matière de nombre d’accidents de la circulation sur le territoire national.

Malgré que le nombre d’accidents ne soit pas important dans les régions du Sud, le taux de décès est dramatique, selon un bilan établi par les services de sécurité routière pour l’année 2012. Les longs trajets sont à l’origine de cet accroissement, le paramètre de fatigue joue un rôle des plus importants. A cet effet, la proposition d’avoir un chauffeur suppléant, pour les transporteurs en commun, afin d’assurer le relais, lors des longs trajets (dépassant les 400 km) dans les wilayas du Sud, a été évoqué. Le plan de sensibilisation n’a pas, non plus, donné de résultats concluants.

Les chauffeurs font l’impasse devant les panneaux de sensibilisation. Les slogans tels que :  » conduit prudemment, ta famille t’attend  » ou  » la tasra3ou, el mawt asra3 minkoum  » (ne conduisez pas vite, la mort court plus vite que vous), n’ont pas suscité l’impact escompté, puisque l’algérien a seulement retenu qu’il faut mettre sa ceinture de sécurité et éviter de parler au téléphone afin d’éviter tout retrait de permis.

Ensuite, vient l’ère du permis à points pour apporter son lot de contribution, qui vise à réduire les accidents de la circulation de 70 %, selon le Président de la Fédération Nationale des Auto-écoles, Aoudia Ahmed Zinedine. Son application était prévue pour le mois de février dernier, mais a été reportée ensuite au mois d’avril en cours, mais la réalisation sur le terrain tarde à voir le jour. A croire que la vision suédoise « 0 % accident  » n’est pas pour demain !

Par Kahina Sameur