Pourquoi les terroristes continuent-ils à sévir en Algérie ?

Pourquoi les terroristes continuent-ils à sévir en Algérie ?

terrorisme-alger2-300x233.jpgLe Groupe islamique armé (GIA) avait, effectivement, failli accaparer le pouvoir par la violence en Algérie. Face à la détermination du peuple et de l’Etat algériens, avec toutes ses composantes (armée, forces de sécurité,…), le GIA, qui multipliait les massacres contre les civils, militaires et membres des forces de sécurité, s’est, finalement, rendu compte qu’il ne pouvait pas accaparer le pouvoir en Algérie.

Des décombres du GIA est né le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) dans le but de «tenter de redorer le blason» auprès de la population, faisant croire à la création d’une organisation totalement différente. Le GSPC a fini par comprendre, lui également, qu’il ne pourrait arriver au pouvoir en recourant à la violence. Ses effectifs ont été décimés par l’Armée nationale populaire (ANP) et les forces de sécurité.

En 2007, Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, actuel émir national du GSPC, a annoncé, unilatéralement, et sans l’aval du madjliss el ayane (sorte de conseil consultatif) de cette organisation, l’allégeance à Al Qaïda. Le but recherché par Abou Mossaâb Abdelouadoud était de recruter des djihadistes étrangers en utilisant Al Qaïda comme une sorte de label. L’actuel émir national du Groupe salafiste pour la prédication et le combat voulait contourner les difficultés de plus en plus grandissantes de recruter parmi des djihadistes locaux.

L’allégeance du GSPC à Al Qaïda a crée Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Cette organisation, comme le GIA et le GSPC, a continué à subir les coups qui lui ont été portés par l’ANP et les forces de sécurité algériennes. Aqmi étant presque totalement anéantie avant qu’il n’y ait le conflit armé au nord du Mali qu’Al Qaïda au Maghreb islamique et d’autres organisations terroristes ont investi, le transformant en une sorte de «campement» pour ces nébuleuses.

L’offensive militaire française effectuée au nord du Mali a délogé ces organisations. Aqmi et les autres organisations terroristes qui savent, pourtant, qu’ils ne pourront pas accéder au pouvoir en Algérie continuent à sévir. Quels seraient leurs objectifs ? La transformation de ces nébuleuses, sans aucune idéologie, en sectes et en organisations du crime expliquerait, en grande partie, leur insistance à continuer dans le chemin de la violence.

M. A.