Pour dénoncer les prix pratiqués à l’USTHB, Les étudiants boycottent les restaurateurs privés

Pour dénoncer les prix pratiqués à l’USTHB, Les étudiants boycottent les restaurateurs privés

univ_bab-ezzouar.jpgLes étudiants de l’Université des sciences et de la technologie de Bab Ezzouar (USTHB) compte débrayer à partir de dimanche prochain, en boycottant les restaurateurs privés implantés à l’intérieur de l’université en signe de protestation pour dénoncer les prix pratiqués. Les protestations se suivent et ne se ressemblent pas.

Il faut dire que pour l’année sociale en cours plusieurs nouveautés sont constatées dans les mouvements de protestation des différentes corporations de la société algérienne. Après la colère de la police, la menace brandie par les pompiers, c’est une protestation inédite également annoncée par les universitaires qui décidément ne croisent pas les bras devant les augmentations de prix pratiquées par les restaurateurs privés au sein de leur université.

Il ne s’agit pas d’un vent de colère en rapport avec la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique mais d’abord contre la dégradation du cadre de vie.

La restauration qui, à première vue, semble une question marginale et sans rapport direct avec l’enseignement supérieur, figure malheureusement sur la liste des préoccupations de la communauté universitaire. Ainsi, en dépit de tous les budgets colossaux, l’université algérienne peine à mettre fin à son incapacité d’offrir à sa communauté les bonnes conditions et à sa société le bon produit.

Connaissant des dysfonctionnements aussi pédagogiquement que matériellement, l’université algérienne nourrit comme toujours des mouvements de colère qui s’annoncent ici au nom du droit d’un enseignement supérieur de qualité et de conditions d’études dignes de ce nom.

Les étudiants de l’USTHB ont lancé un appel sur les réseaux sociaux pour une grève qui sera observée, selon les initiateurs, du 25 au 30 novembre. Les étudiants de cette université boycotteront les services des restaurateurs privés en signe de protestation contre les augmentations pratiquées par les restaurateurs et pour plaider à ce que «les prix proposés par les fast-foods soient pratiqués en dehors de la fac», explique une étudiante.

C’est n’est donc pas une doléance pour que les prix soient étudiés et destinés à un étudiant, mais plutôt pour qu’ils ne soient pas exagérés et supérieurs à ceux des fast-foods et pizzerias de l’extérieur. Abordant les prix, les étudiants soulignent une différence de 20 à 50 DA que les restaurateurs affichent sur leurs produits.

Pour les étudiants, il est inutile de céder à ce diktat de la restauration privée et ils comptent boycotter la nourriture de ces commerçants appelés à revoir leurs tarifs. Une situation qui renvoie également à la mauvaise qualité de la restauration publique et universitaire boudée.

Yasmine Ayadi