Pierre Mayeur, directeur de la caisse française d’assurance-vieillesse « Pas de fraude majeure des retraites en Algérie »

Pierre Mayeur, directeur de la caisse française d’assurance-vieillesse « Pas de fraude majeure des retraites en Algérie »

157583.jpgIl y a fraude sur les montants attribués aux Africains, en général, et aux Algériens, en particulier, dans le cadre de l’assurance-vieillesse.

C’est du moins ce qu’on entend comme son de cloche en France et qui est relayé par des voix officielles. Les écrivains publics installés du côté des chèques postaux à la Place des Martyrs ne chôment pas, car ils sont souvent submergés par des recours gracieux auprès des caisses françaises d’assurance-vieillese. Les Algériens ayant travaillé en France ne semblent pas toucher leurs pensions comme les Français.

Le constat se fait souvent quand les Algériens concernés se rendent en France et rencontrent leurs anciens collègues de travail qui touchent des pensions nettement supérieures. « Mais quand on adresse des recours fondés avec des documents à l’appui, les caisses françaises répondent souvent positivement aux doléances des Algériens qui s’estiment lésés », dira un écrivain public  » spécialisé  » dans les recours gracieux adressés aux caisses françaises d’assurance vieillesse.

Mais des voix s’élèvent en France pour dénoncer le versement de pensions à des retraités en Algérie qui sont décédés depuis longtemps (?). Ce sont leurs proches qui continueraient à toucher les pensions en fournissant de fausses pièces d’état civil et d’existence, selon leurs dires qui parlent carrément de fraude.

Les avis se contredisent sur l’aspect de la fraude au niveau de la Caisse nationale française d’assurance-vieillesse. Le directeur de cette caisse (CNAV), Pierre Mayeur, a réagi cette semaine dans ce sens. Il a démenti cette situation de fraude généralisée. Mais les cas de fraude portent seulement, dit-il, sur les vieux retraités algériens qui sont des centenaires.

Il a déclaré, jeudi dernier qu’ « on ne peut pas dire qu’il y a une fraude majeure aux retraites en Algérie ». Dans le même temps, un rapport de la Cour des comptes française de 2010, relayé par des sites Internet d’extrême droite fait, part « d’un nombre de centenaires pensionnés du régime général (français) dans ce pays supérieur à celui recensé par les services chargés du recensement pour toute l’Algérie ».

La Cnav précise que seulement 539 centenaires sont pensionnés de la Caisse nationale française d’assurancevieillesse en Algérie, soit 0,12 % du total, une proportion égale à celle de la France (0,11 %).

La Cnav décide néanmoins de renforcer les contrôles en Algérie et en Tunisie afin de s’assurer que les pensions ne sont pas versées à des familles d’assurés décédés. La Cnav procède, depuis 2008, à un doublement des effectifs de l’assurance-vieillesse pour permettre la détection de la triche. Les fraudes aux pensions détectées par cette Cnav s’évaluaient à 47,5 millions d’euros en 2010, contre 25,4 millions d’euros en 2009.

M. A