Pénurie de certains médicaments,Les inspecteurs de la santé enquêtent chez les grossistes

Pénurie de certains médicaments,Les inspecteurs de la santé enquêtent chez les grossistes

ferme.jpgLe représentant de la santé qui s’exprimait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale a reconnu qu’«il y a réellement des perturbations et un manque de quelques produits pour certaines raisons».

Après les fruits et légumes, la spéculation a atteint les médicaments, c’est en tout cas ce qu’on a pu comprendre de la déclaration de Mohamed El Hadj, directeur de la pharmacie au niveau du ministère de la Santé.

Le représentant de la santé qui s’exprimait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale a reconnu qu’«il y a réellement des perturbations et un manque de certains produits pour certaines raisons», tout en pointant du doigt les grossistes «qui font dans la spéculation». D’ailleurs, à ce titre, une enquête sera menée par les services d’inspection chez les grossistes qui font apparemment du favoritisme en matière d’achat des produits.

Dans ce cadre, M. El Hadj dira : «Notre industrie pharmaceutique est encore jeune, elle n’a pas encore une politique de marketing pour s’imposer sur le marché. Les inspecteurs doivent enquêter au niveau des grossistes et un autre arrêté est en train d’être mis en place concernant l’obligation pour les grossistes d’acheter des médicaments chez les producteurs pour faire face au favoritisme».

Toutefois, il a tenu à préciser qu’«aucun pays ne peut échapper à ce genre de pénuries, il y a toujours un manque de certains produits».

Interrogé sur l’importation de médicaments, notamment après la décision du gouvernement d’interdire l’importation des médicaments fabriqués localement, M. El Hadj a estimé sa valeur en 2008 à 1 milliard et 343 millions d’euros. «Pour le premier semestre de 2009, on en est à 791 millions d’euros». Tandis que la production est passée de 363 millions d’euros en 2008 à 300 millions d’euros uniquement pour les six mois de 2009. Ce chiffre explique que le niveau de l’importation n’a pas baissé de manière importante.

Le vaccin contre la grippe saisonnière arrivera la semaine prochaine

S’agissant du vaccin contre la grippe saisonnière, l’invité de la radio a rassuré qu’il a été demandé 1 500 000 doses, soulignant que l’Algérie est parmi les premiers à en avoir fait la commande et sera parmi les premiers à le recevoir. Cependant, ce quota qui sera obtenu la semaine prochaine n’est pas le choix de l’Algérie. Toutefois, il a évoqué que la tension est importante, ce qui ne permettra pas de vacciner tout le monde. Dans ce cadre, il a rappelé que l’année passée, il a été ramené

1 400 000 doses, ajoutant que «ce n’est pas un problème de moyens, l’Algérie fait tout pour obtenir ce vaccin ; c’est un problème de disponibilité et la tension internationale sur ce vaccin qui se pose.» Concernant le vaccin contre la grippe porcine, il a indiqué : «Nous avons demandé 20 millions de doses. C’est vrai qu’elles n’arriveront qu’à partir du mois prochain par petites quantités, mais les grandes quantités arriveront au mois du janvier 2010». S’agissant des personnes prioritaires dans l’accès au vaccin contre la grippe saisonnière, il a affirmé que cette priorité sera donnée aux personnes fragiles quel que soit leur âge, estimées à un million. «Il y aura un vaccin mais pas pour tout le monde et c’est l’Etat qui s’en chargera. Le vaccin ne sera pas disponible dans les officines mais seulement dans les établissements hospitaliers publics» a-t-il précisé.

Evoquant la mesure du crédit documentaire, introduite dans le cadre de la LFC 2009 , qui ne permet pas, selon quelques importateurs, d’avoir un stock au-delà de trois mois, du fait qu’il faut payer d’avance selon le cahier des charges. Le responsable au niveau de la santé a indiqué que cette dernière mesure freine un peu l’importation pas uniquement la matière première mais aussi les produits finis. A ce titre, il dira que les choses sont en train d’être étudiées, il y a tout un travail qui est mené par le ministère pour prendre en charge cette préoccupation.

Par Nacera Chenafi