Partis politiques et universités d’été : Une pratique soumise aux aléas et aux priorités

Partis politiques et universités d’été : Une pratique soumise aux aléas et aux priorités

actualite2[81367].jpgCe genre de regroupements, communément désignés en termes d’universités d’été, est loin de constituer une règle d’or sur laquelle s’accorde la totalité des formations politiques.

Ce genre de regroupements, communément désignés en termes d’universités d’été, est loin de constituer une règle d’or sur laquelle s’accorde la totalité des formations politiques. Un parti comme le Rassemblement national démocratique (RND), deuxième force politique du pays, préfère s’abstenir de la tenue de ce genre d’événements. Pour Seddik Chihab, chargé de communication du parti,«nos expériences engagées en ce sens et remontant aux années 2004 et 2005 n’ont pas été vraiment concluantes. Du coup, au lieu d’aller vers l’organisation des universités d’été, nous préférons tenir des rencontres réduites que nous estimons plus efficaces et plus pratiques», renchérit M. Chibab. Pour le RND, il ne fait aucun doute que les prochains rendez-vous internes, qui sont programmés à court terme, s’inscriront pour leur majorité dans le cadre des préparatifs du congrès extraordinaire du parti, prévu en mai 2016, et d’où il est attendu l’élection d’Ahmed Ouyahia au poste de secrétaire général du parti. Un poste où le même Ouyahia assure actuellement l’intérim. Pour le Front de libération nationale, la tenue d’une université d’été ne relève pas d’une des priorités du moment. Ce genre de rencontres sera, en effet, précédé par le parachèvement nécessaire du processus du renouvellement des instances dirigeantes du parti, en vertu des nouveaux statuts adoptés à l’issue du dernier congrès, tenu en avril dernier. «Notre priorité est de procéder à l’élection des membres du bureau politique (BP) du parti, ainsi que les autres commissions permanentes du parti», nous explique Saïd Bouhadja, cadre du FLN, contacté hier. Il affirme que ces deux types d’élections sont d’ores et déjà inscrites à l’ordre du jour de la prochaine réunion du comité central (CC), prévue le 18 septembre prochain. L’université d’été du FLN pourrait ensuite intervenir plus tard, éventuellement en hiver, et même au-delà. Elle sera organisée «au moment opportun», préconise M. Bouhadja.

Le MPA et le FFS optent pour Béjaïa, tandis que TAJ temporise

Pour le MPA d’Amara Benyounès, la tenue de l’université d’été, troisième manifestation du genre pour ce parti, aura lieu cette année en début octobre, dans la ville de Béjaïa, nous fait savoir une source de la direction de ce parti. Si la date exacte n’est pas encore fixée avec précision, les thématiques qui seront abordées lors de l’université du MPA traiteront de l’école, du modèle économique à suivre après la chute des prix du pétrole, de la démocratie et du terrorisme, nous confie notre source. Toujours à Béjaïa, cette wilaya abritera aussi les travaux de l’université d’été du FFS, qui aura lieu début septembre dans la localité de Souk El-Thenine. Selon Youcef Aouchiche, le chargé de communication du parti, «la date exacte de la tenue de l’université d’été du FFS sera fixée en fonction de la disponibilités des sites».

Les thèmes qui seront développés lors de ce rendez-vous seront définis au courant de cette semaine, dit notre interlocuteur. De son côté, le parti Tajamoue Amal El-Djazaïr, TAJ, d’Amar Ghoul, ne se penche pas encore sur l’organisation de son université d’été, comme nous le dit son chargé de la communication, Nabil Yahiaoui, contacté hier.

En revanche, la date de l’université d’été du Parti des travailleurs est déjà fixée du 21 au 24 du mois courant comme l’a annoncé récemment la porte-parole du parti, Louisa Hanoune. Elle avait aussi précisé que cette université d’été sera consacrée à «l’examen et la mise ne place d’un programme pour mobiliser la population afin de dresser un rempart contre les dangers qui menacent le pays».

Louisa Hanoune a, en effet, soutenu l’idée de conférer à son université d’été «un caractère militantiste au regard des développements nationaux, régionaux et internationaux extrêmement sensibles».

Karim Aoudia