Par peur de provoquer une tension sociale qui ne peut mener qu’à des soulèvements Les autorités ferment les yeux sur 300 nouveaux marchés informels

Par peur de provoquer une tension sociale qui ne peut mener qu’à des soulèvements Les autorités ferment les yeux sur 300 nouveaux marchés informels

marché-tlemcen.jpgOn chasse le naturel, il revient au galop. Apparemment, les marchés noirs ne veulent pas s’estomper. Profitant de cette période préélectorale en perspective des présidentielles, 300 nouveaux marchés informels au niveau national viennent d’être crées.

C’est ce le constat fait par l’Union général des commerçants et artisans Algériens (Ugcaa), durant cette période marquée par un relâchement des autorités publiques. Pour le porte-parole de l’Ugcaa, Hadj Tahar Boulenouar, « tous les efforts consentis par les pouvoirs publics pour l’éradication des marchés informels, au niveau de toutes les villes du pays, ont été mise en échec ces derniers temps ».

Il a ajouté que de nombreux jeunes ont profité du laisser-aller des autorités locales, préoccupées par l’organisation des élections présidentielles, pour revenir à étaler leurs marchandises sur les bords des grandes ruelles des villes et de nombreux recoins des quartiers, sans aucune inquiétude. Selon Boulenouar, cette situation de relâchement, de la part des autorités locales, « est due à la situation fragile engendrée par l’événement électoral par peur de provoquer une tension sociale qui peut mener à des soulèvements pouvant perturber le bon déroulement de la campagne électoral et du scrutin ».

Par ailleurs, le porte-parole de l’Ugcaa, a critiqué les dernières déclarations du ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui a annoncé que « les pouvoirs publics ont éradiqué 75% des marchés informels et ce phénomène sera complètement maitrisé d’ici à la fin de l’année en cours».

A ce propos, Boulenouar a indiqué que « le nombre des marchés illicites ne cesse d’augmenter. Il est estimé à plus de 1800 marchés informels répartis à travers le territoire national ». Il a fait savoir, aussi, que «de nombreux marchés couverts qui ont été réalisés au niveau des communes et qui sont prêts à entrer en activité, ne sont toujours pas opérationnels ». Une situation qui ne fera qu’endurcir le phénomène du commerce informel et créer de plus en plus de candidats au commerce illicite parmi les jeunes chômeurs.

Amine Tilamine