Ouverture à Tizi Ouzou d’un centre de transit en prévision du rapatriement de Nigériens

Ouverture à Tizi Ouzou d’un centre de transit en prévision du rapatriement de Nigériens

2014-pauvre_mondiant_mali_ph_younes_01_594844311.jpgLe gouvernement algérien a-t-il décidé de rapatrier incessamment les migrants nigériens? Après les récentes déclarations du ministre de l’intérieur annonçant un prochain rapatriement des migrants nigériens clandestins à la demande du gouvernement du Niger, cette fin de semaine a connu l’ouverture de quelques centres de transit notamment à Tizi-Ouzou et Béjaïa.

Selon l’Agence de presse algérienne (APS), un premier centre de transit a été ouvert dans la ville de Tizi-Ouzou par les services de la wilaya pour recevoir les ressortissants nigériens en situation irrégulière en prévision de leur rapatriement vers leur pays.

Selon M.Bouchoucha, directeur de l’Action sociale et de la solidarité (DASS), ce foyer a été aménagé dans des locaux de l’ex entreprise publique d’insertion des handicapées (EPIH), situés à la sortie est de la ville.

« Le centre de transit réunit toutes les commodités pour la prise en charge et l’accompagnement dans les meilleures conditions de ces immigrés clandestins », a-t-il souligné.

Toujours selon la même source, le nombre de Nigériens en situation irrégulière à Tizi-Ouzou approcherait la centaine essentiellement installés en ville, où ils s’adonnent, comme dans la majorité des autres villes algériennes, à la mendicité dans la journée avant de rejoindre des camps de fortune la nuit.

« Ils seront acheminés, incessamment, vers le centre de transit dans le cadre d’une opération menée par une commission qui réunit plusieurs services dont la DASS, le Croissant-Rouge algérien, la sûreté de wilaya, la Protection civile et la direction de la santé », a expliqué M.Bouchoucha.

La prise en charge et l’accompagnement de ces immigrés clandestins, dont une majorité de familles avec des enfants en bas âge, au centre de transit sera assurée par les bénévoles du CRA en attendant leur rapatriement « dans un cadre fraternel et dans la dignité », a expliqué encore le même responsable.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaiz avait, rappelons-le, affirmé dernièrement que toutes les mesures avaient été prises pour assurer le rapatriement des déplacés, à la demande de N’Djamena.

« Nous avons assuré, à la demande du gouvernement nigérien, toutes les mesures et les conditions nécessaires au rapatriement des déplacés nigériens entrés illégalement en Algérie », a indiqué M. Belaiz dans une déclaration à la presse, à l’issue de sa rencontre avec le ministre nigérien de l’intérieur, de la sécurité publique et des affaires religieuses, Massaoudou Hassoumi.

« Toutes les mesures ont été prises pour le rapatriement des déplacés nigériens dans un cadre fraternel et dans le respect total et la dignité, jusqu’à ce qu’ils regagnent leurs villages et leurs maisons », a-t-il soutenu.

M. Hassoumi avait affirmé de son côté que le gouvernement de son pays avait formulé la demande de rapatrier les ressortissants nigériens entrés en Algérie, une demande qui a été acceptée par le gouvernement algérien »

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Ces personnes dont des femmes et des enfants seraient selon le ministre nigérien, « exploitées par des groupes et des organisations criminelles que le Niger veille à combattre », a-t-il dit, affirmant que le rapatriement « se déroulera dans des conditions qui garantissent leur protection et préservent leur dignité ».

Les milliers de Nigériens qui ont fui la famine et l’insécurité dans leur pays, vivent dans des conditions difficiles en Algérie.

La majorité d’entre eux se sont déplacés en famille en Algérie. Ils parcourent le pays à la quête d’un endroit où ils peuvent s’installer de manière décente.