Organisation mondiale du commerce (OMC), Des experts s’opposent à l’adhésion de l’Algérie

Organisation mondiale du commerce (OMC), Des experts s’opposent à l’adhésion de l’Algérie

213184-le-siege-de-l-omc-a-geneve_851299_679x417.jpgAdhérer ou ne pas adhérer à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ? La question demeure d’actualité, notamment après des déclarations contradictoires du Premier ministre et de son ministre du Commerce.

L’accession de l’Algérie à l’OMC en ce moment ne sera pas « bénéfique » pour l’économie nationale, a indiqué, ce lundi, Chafik Ahnine économiste, lors de son intervention au forum d’El Moudjahid. Selon M. Ahnine, le « libre-échange » mutuellement bénéfique n’a jamais existé dans le monde et il n’a jamais « été respecté » par les grandes économies mondiales, tout en précisant que « le débat international sur l’adhésion de l’Algérie à l’OMC n’est pas encore tranché ».

Le conférencier a affirmé que « les pays qui ont réussi leur adhésion à cette organisation sont ceux qui ont protégé leurs économies », avant de souligner que « seule la volonté politique interne d’un pays peut déterminer la croissance de l’économie et non pas son adhésion ou pas à l’OMC ».

Le représentant de l’UGTA, Mohamed Lakhdar Bedreddine a rappelé que l’union appelle tout d’abord à la mise à niveau de l’industrie et de l’économie nationale avant de songer à l’adhésion à cette organisation. « L’adhésion de l’Algérie à l’OMC ne sera qu’un autre échec (après celui de l’union européenne, où l’Algérie a perdu plusieurs milliards de dollars entre 2005 et 2008) », a-t-il rappelé, avant de citer l’expérience tunisienne qui, selon lui, a perdu plus de 360 mille postes d’emploi seulement dans le secteur du textile.

Par ailleurs, le professeur à l’École nationale polytechnique d’Alger, Chems Eddine Chitour a été très alarmiste quant à la situation économique actuelle du pays. Pour lui, cette adhésion « est une question secondaire », devant la nécessité d’aller « vers une transition multi- dimensionnelle, économique, industrielle, culturelle… ». L’intervenant a, également, insisté sur la nécessité de « se diriger vers une économie de connaissance », et ce, dans le seul objectif de « se libérer de l’économie rentière ».

Noreddine Izouaouen