OMC, UE, ZALE ET AFRIQUE L’Algérie est-elle préparée à tous ces marchés?

OMC, UE, ZALE ET AFRIQUE L’Algérie est-elle préparée à tous ces marchés?

P150328-09 (1).jpgLes professionnels du commerce international doivent consentir beaucoup d’efforts pour se retrouver devant les diverses législations régionales et internationales que l’Algérie doit appliquer.

Entre l’UMA, la Zone arabe de libre-échange et l’OMC, l’Algérie n’a pas hésité à opter pour l’adhésion à des accords de commerce qui lient plusieurs pays du monde mais elle doit s’assurer que ces entités facilitent vraiment la tâche des professionnels du commerce. Il s’agit en effet de gérer plusieurs contraintes ne serait-ce que celles qui sont liées à la liste des marchandises exclues de l’avantage préférentiel accordé dans le cadre de la Zone arabe de libre-échange pour des raisons de santé, de sécurité, d’environnement et de religion. C’est une difficulté qui atteste que les accords régionaux sont difficiles à appliquer. D’ailleurs, même le directeur général de l’OMC, Roberto Azevêdo, est arrivé à cette conclusion pour le reste des pays du monde.

Au cours d’une conférence donnée à la Stockholm School of Economics en Lettonie, cette semaine, il a noté que les accords commerciaux bilatéraux et régionaux avaient connu une progression rapide mais il a souligné qu’il y avait beaucoup d’autres questions importantes qui ne pouvaient être traitées d’une manière efficace que dans le contexte multilatéral, à travers l’OMC.

Il cite dans ce cas ce qu’il qualifie de bon exemple de l’Accord sur la facilitation des échanges conclu à Bali. Il a dit que la plupart des grands défis auxquels le monde était confronté étaient des problèmes de niveau mondial nécessitant des solutions mondiales. Cela peut bien paraître comme un encouragement à l’Algérie pour hâter son adhésion à l’organisation.

D’ailleurs, le ministère du Commerce organisera une Conférence nationale sur le commerce extérieur à Alger, les 30 et 31 mars prochains pour engager un débat, le plus large possible autour de la problématique entre tous les acteurs comme les pouvoirs publics, les partenaires économiques et sociaux, les experts et les universitaires.

Lors de l’évènement, il y aura la présence des représentants d’institutions internationales spécialisées pour un échange de points de vue sur les actions à engager pour rationaliser et encadrer les échanges commerciaux. Cette question du commerce extérieur peut avoir des effets au niveau interne car il s’agit également de réfléchir sur les mesures à prendre pour améliorer la qualité et le niveau de la production nationale afin de satisfaire les besoins du marché domestique et d’améliorer l’offre et le volume des exportations hors hydrocarbures. Ce sera aussi l’occasion d’évoquer le rôle des organisations régionales dans le commerce extérieur y compris avec l’UE. La régulation du commerce est devenue une nécessité avec les partenaires de l’Algérie et le ministère du Commerce prend des mesures pour concrétiser ce contrôle du commerce. C’est ainsi, par exemple, qu’un nouveau dispositif réglementaire est destiné aux opérateurs économiques sous forme de décret exécutif en décembre 2014 et fixant les conditions et les modalités applicables en matière de contaminants tolérés dans les denrées alimentaires. Dans les échanges internationaux, la protection du consommateur et la répression des fraudes s’avèrent tout aussi importants.

Le nouveau dispositif réglementaire a d’ailleurs pour objet de fixer les conditions et les modalités applicables en matière de contaminants tolérés dans les denrées alimentaires et s’applique aux denrées alimentaires destinées à l’alimentation humaine.

C’est ainsi qu’il y a l’interdiction de mise à la consommation des denrées alimentaires contenant des résidus de contaminants dépassant les limites maximales tolérées et la possibilité d’employer des auxiliaires technologiques dans la fabrication des denrées alimentaires à condition que les limites maximales tolérées. On voit bien que si les initiatives régionales et mondiales de l’Algérie se succèdent, elle doit concilier plusieurs impératifs dont la facilitation du commerce et la santé du citoyen.