Nouveau sommet de l’opposition fin février

Nouveau sommet de l’opposition fin février

arton3836-8e1ef.jpgL’opposition ne baisse pas les bras. Alors que l’alliance présidentielle récuse toute possibilité de rapprochement avec l’opposition ou à ouvrir des canaux de dialogue, et que le FFS s’entête à vouloir organiser sa conférence dite du consensus dans des conditions très défavorables, voilà que l’opposition se met rapidement sur la ligne de front.

Cette opposition regroupée autour de deux pôles, la Coordination nationale des libertés et pour la transition démocratique (CNLTD) et le Front du changement qui s’appuie sur Ali Benflis, l’ex-chef de gouvernement, soit une quarantaine de partis politiques et des personnalités nationales, se prépare ainsi à se rencontrer une seconde fois, huit mois après le premier sommet de Zéralda en juin 2014. Selon des sources partisanes, la CNLTD aurait suggéré lors des dernières consultations entre ses membres la tenue d’un sommet politique, qui pourrait bien être un sommet du niet aux projets du pouvoir.

Il s’agirait de tirer deux coups, l’un contre l’initiative du FFS sur son consensus qu’il prévoit organiser vers le 24 de ce mois, et l’autre sur le gouvernement et son chantier de révision constitutionnelle. Pour l’opposition, ce sommet serait une occasion de remobiliser les troupes autour des slogans politiques, mais surtout de faire le bilan d’une démarche lancée avec la plate-forme de Zéralda qui semble en panne d’adhésion populaire.

Selon toute vraisemblance, l’ordre du jour du sommet en question serait non seulement de faire le bilan d’une opposition radicale au pouvoir et du refus de cautionner également les initiatives des autres partis politiques comme celle du FFS, mais aussi un examen politique de la nouvelle alliance qui se met en place entre la mouvance islamiste et les pôles démocratiques et laïcs.

Selon nos sources, même une date aurait été suggérée aux membres de l’instance de suivi et de concertation (ISCO), structure « opérationnelle » de la CNLTD et du Front du changement. On a avancé la date des jeudi et vendredi 26 et 27 de ce mois, soit deux ou trois jours après les marches ou rassemblements que prévoit justement l’opposition à travers le territoire national. Ces journées de contestation coïncident avec la date qu’a choisie le FFS pour sa conférence nationale sur le consensus, dont certaines informations récentes font état de son report ou de son annulation, après les nouvelles conditions du FLN et du RND et les propos du chef du MPA, Benyounès.

On croit savoir également que Benflis et ses partisans les plus proches, comme Bahbouh et Younsi, devraient donner leur accord à ce sommet, alors que les membres de la CNLTD seraient tous d’accord. Seule difficulté qui reste en suspens, cette nouvelle approche politique du MSP que Mokri vient de lancer juste pour « empoisonner l’atmosphère et gêner le FFS », pour reprendre les termes de quelques analystes. Une approche qui cache des arrière-pensées politiques et qui pourrait bien être un point sensible dans l’ordre du jour de ce sommet de l’opposition.