Nation Colloque sur la toponymie algérienne Une réflexion sur l’origine des noms de nos villes

Nation Colloque sur la toponymie algérienne Une réflexion sur l’origine des noms de nos villes

arton69262-8fc53.jpgLes travaux du colloque « toponymie algérienne : du local au national », organisé par le Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA), ont été ouverts, hier, à Jijel, en présence d’universitaires et de spécialistes venus de plusieurs wilayas.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence de Mohamed Ghoul, représentant du Premier ministre, et de Farid Tata, représentant du ministre de la Culture, de Mohamed Cherif Mouhali, directeur de la culture, et du représentant du Centre national de la géographie et des cartes.

« Le thème de ce colloque est très important, car il traite de notre identité et notre culture ayant un lien direct avec l’espace où nous vivons », a dit Ghoul, soulignant « le soutien total du Premier ministre » à cette manifestation et « au travail de recherche basé essentiellement sur la tâche pas très facile de récolte des connaissances et des savoirs ».

Si El Hachemi Assad, secrétaire général du HCA, a relevé l’existence d’une volonté politique pour la promotion de la culture amazigh.

« Les actions du HCA s’inscrivent dans une nouvelle volonté politique du gouvernement qui porte un intérêt croissant à la promotion de tamazight et par son introduction ou plutôt sa consolidation dans l’éducation nationale et la communication ». Assad a exprimé sa « satisfaction » de l’évolution positive du dossier de tamazight avec une attention particulière accordée au sein de l’école, de l’université et dans les médias.

En somme, « la stratégie du HCA est de traduire la dimension nationale de tamazight dans le but d’instituer un principe cardinal : l’amazighité de tous les Algériens et sans exclusion », a-t-il souligné. A propos du thème du colloque, Assad a affirmé qu’« il a pour objectif d’inviter à une réflexion plurielle et approfondie, d’offrir l’opportunité de croiser les réflexions, d’inciter aux questionnements fertiles et constructifs avec la perspective d’introduire de nouveaux axes de recherche sur les multiples voies d’exploitation de la connaissance sur les toponymes ».

Enseignement de tamazight dans 16 autres wilayas en 2016

Poursuivant ses actions de promotion et de renforcement de la place de tamazight, le HCA organisera le 28 juillet, à Batna, une session de formation en direction du mouvement associatif.

« C’est une formation dédiée au mouvement associatif spécialisé dans le domaine culturel et qui porte sur la gestion des manifestations culturelles », a indiqué Si El Hachemi Assad lors d’un point de presse. Une autre formation en direction des journalistes exerçant en langue tamazight sera organisée du 1er au 4 septembre prochain à Beni Houa (Tipasa) dans le cadre d’une convention de coopération avec la fondation euro-arabe des grandes études.

Par ailleurs, le conférencier s’est réjoui de la « progression graduelle » de la généralisation de l’enseignement de tamazight qui s’étend encore cette année pour englober 21 wilayas, dont huit à titre expérimental, à travers l’ouverture de classes dans les établissements primaires.

« Nous insistons pour que l’enseignement de tamazight soit assuré dans le primaire d’abord puis le secondaire et le lycée et sa généralisation doit se faire à tous les paliers afin d’éviter que cet enseignement ne soit décousu », a dit le conférencier, précisant qu’en 2016, seize autres wilayas verront l’initiation de l’enseignement de tamazight.

La généralisation de tamazight ne peut se faire, selon Assad, sans « l’obligation de son enseignement ». Il a annoncé la tenue d’une prochaine réunion avec les directeurs de l’éducation des wilayas pour « expliquer et cerner les problèmes pédagogiques qui se posent actuellement, notamment en polygraphie ».

Il a appelé à l’ouverture de postes budgétaires aux nouveaux diplômés en tamazight dans toutes les wilayas. Ce sont 243.000 élèves inscrits en tamazight en 2014 et 1.904 enseignants en plus des 400 autres nouveaux diplômés de cette année. Assad a dénoncé « l’excès de zèle » de certains directeurs de l’éducation qui s’entêtent à passer outre les instructions de la tutelle notamment en ce qui concerne la transmission de la langue. Assad a annoncé l’ouverture d’un autre département dédié à la culture amazigh à Adrar ou Tamanrasset, en collaboration avec l’Enseignement supérieur.

N. B.