Naguib Sawiris sort totalement du capital de Vimpelcom: Le dossier Djezzy pourrait évoluer rapidement

Naguib Sawiris sort totalement du capital de Vimpelcom: Le dossier Djezzy pourrait évoluer rapidement

Cairo, EGYPT: Egyptian entrepreneur Naguib Sawiris speaks during a press conference to announce the launching of 'O TV' new general satellite channel in Cairo, 30 January 2007. AFP PHOTO/AMRO MARAGHI (Photo credit should read AMRO MARAGHI/AFP/Getty Images)空空空筻筻Altimo et Telenor ont augmenté leurs parts dans Vimpelcom, en achetant les actions du troisième actionnaire majeur, le milliardaire égyptien Naguib Sawiris. Le magnat égyptien a par ailleurs  revendu à France Télécom Orange la quasi-totalité des parts qu’il détenait encore dans Mobinil, l’un des principaux opérateurs égyptiens. Aujourd’hui, Naguib Sawiris ne possède, dans le domaine des télécoms, que deux participations dans des opérateurs, en Corée du Nord et au Liban (via Orascom TMT).

Naguib Sawiris, homme d’affaires égyptien, va-t-il se retirer des affaires ? Naguib Sawiris a tout vendu ou presque. Il ne joue plus les arbitres entre les deux actionnaires principaux de Vimpelcom : Altimo, propriété du milliardaire russe Mikail Fridman, et Telenor, un opérateur norvégien. Altimo et Telenor ont augmenté leurs parts dans Vimpelcom, en achetant les actions du troisième actionnaire majeur, le milliardaire égyptien Naguib Sawiris, une transaction commerciale qui a modifié la structure de l’actionnariat dans Vimpelcom. Mikhail Fridman y a ainsi relevé sa participation à 40,5% des droits de vote. Telenor était monté à 43% de Vimpelcom. Sawiris semble avoir fait une bonne affaire, il a reçu une part de 30% et un chèque de 1,5 milliard de dollars de la société russe en échange de ses entreprises de téléphonie mobile en Italie et en Afrique. Altimo a acheté 14,8% des actions de Vimpelcom chez Weather Investments II de Sawiris pour 3,6 milliards de dollars, a déclaré Altimo. Ce qui a pour conséquence la sortie définitive de Sawiris du groupe russe. Il est sorti totalement du capital de Vimpelcom. Vimpelcom pèse seize milliards de dollars en Bourse, il détient le quart des clients mobiles russes et 60% de son chiffre d’affaires est réalisé grâce à ses activités  à l’international. Le géant russe connaît bien le monde des affaires, il a des ramifications partout dans le monde. En 2010, Vimpelcom, coté à la Bourse de New York, annonçait avoir acheté 51,7 % d’Orascom Telecom (OTH) et 100 % de l’opérateur italien Wind, propriétés de Naguib Sawiris, une affaire juteuse. Evaluée à 4,8 milliards d’euros, la transaction incluait un chèque de 1,3 milliard d’euros et une prise de participation de l’industriel égyptien de 20% dans le géant russe. Naguib Sawiris avait de l’influence dans Vimpelcom, il jouait effectivement les arbitres entre Altimo et Telenor. Le magnat égyptien a par ailleurs revendu à France Télécom Orange la quasi-totalité des parts qu’il détenait encore dans Mobinil, l’un des principaux opérateurs égyptiens. Aux dires de beaucoup, les décisions de Sawiris seraient liées à l’arrivée au pouvoir en Egypte des islamistes ; le pouvoir politique a changé de main et cela pourrait sérieusement compromettre ses affaires. Aujourd’hui, Naguib Sawiris ne possède, dans le domaine des télécoms, que deux participations dans des opérateurs, en Corée du Nord et au Liban (via Orascom TMT). Sawiris quitte ainsi la sphère des télécoms et cela pourrait arranger Djezzy, la marque commerciale d’Orascom Telecom Algérie (OTA), une filiale contrôlée actuellement par Vimpelcom.

Le retrait de Naguib Sawiri du capital de Vimpelcom pourrait aider à régler définitivement le dossier Djezzy, car la situation a changé. Quand il était actionnaire majeur de Vimpelcom, Naguib Sawiris avait tenu des propos hostiles à l’égard de l’Algérie, le courant ne passait plus, la défiance s’est amplifiée à son endroit. Le magnat égyptien menaçait de porter l’affaire Djezzy devant des instances arbitrales internationales. Depuis 2009, l’Algérie avait affirmé qu’elle allait exercer son droit de préemption pour le rachat de Djezzy, après qu’OTH eut annoncé son intention de céder Djezzy à un opérateur sud-africain (et les  fameux sept milliards de dollars, la valeur marchande de Djezzy avancée).

La loi de finances complémentaire pour 2009 avait consacré le droit de préemption pour l’Etat algérien sur toutes les cessions de participation des actionnaires étrangers ou au profit d’actionnaires étrangers.