Matthieu Vacarie, Directeur commercial de Société Générale Algérie «Nous sommes prêts pour le crédit à la consommation»

Matthieu Vacarie, Directeur commercial de Société Générale Algérie «Nous sommes prêts pour le crédit à la consommation»

societe-generale-algerie_852737_679x417.JPGL’heure est à l’optimisme. Société Générale Algérie (SGA) multiplie les offres et arrache de plus en plus de parts de marché. Toutes les opportunités sont bonnes à saisir. Dans cet entretien, paru dans les colonnes de L’Éco (N°97 / du 1er au 15 octobre 2014), son directeur commercial ne néglige aucune piste devant donner de l’avance à sa banque.

L’Eco : Le crédit logement est un segment sur lequel SGA se base. Peut-on savoir les détails de ce produit ?

Matthieu Vacarie : Nous offrons trois produits. Le crédit immobilier classique, destiné à l’acquisition ou la construction d’un logement, c’est un crédit sur vingt ans que nous comptons prolonger sur 25 à 30 ans. C’est un crédit rémunéré autour de 7 à 9 %, selon la qualité du crédit. Le second est le crédit travaux marhaba, conçu pour la rénovation logement en général. Il est de plus courte durée, soit5 ans au maximum, cela ne nécessite pas d’hypothèque. C’est un produit très apprécié, il permet d’améliorer les conditions de vie des ménages d’une manière générale. C’est un crédit qui répond grandement à la demande de nos clients, nous avons comme leitmotive d’être plus proches de nos clients. Le troisième est un crédit destiné à nos meilleurs clients, il est conçu sur mesure et se distingue par la flexibilité de sa durée, du taux ainsi que du montage. En général, les crédits de logements représentent environ 5% de nos crédits et nous préconisons de faire croître ce taux.

Comment la SGA se différencie-elle dans le segment de crédit ?

Les trois offres correspondent à la demande actuelle, maintenant c’est à nous de les faire promouvoir auprès de nos clients. Nous sommes très différents sur les deux derniers produits, pour l’offre marhaba, nous avons une capacité de réponse très rapide. Avec un dossier complet, nous pouvons répondre en 48h. Le deuxième crédit sur mesure que nous proposons à nos meilleurs clients, se base sur la rapidité du service.

Le crédit à la consommation sera lancé durant l’année prochaine. La SGA est-elle prête pour reprendre une activité pour laquelle elle était spécialisée ?

C’est vrai, c’est un segment sur lequel nous étions très actifs. En ce moment, nous sommes en phase de préparation pour être prêts dès que la loi de finance l’autorisera. Si la réglementation le permet, dès le début de l’année nous serons prêts. Cependant, nous insistons sur deux choses lors du lancement : d’abord, nous voulons un crédit à la consommation responsable. C’est-à-dire, nous serons vigilants à ce que ces crédits soient octroyés d’une manière responsable. On ne veut surtout pas être un vecteur de surendettement des ménages. La responsabilité sera au cœur du lancement de ce crédit à la consommation. Deuxièmement, comme nous le faisons pour le crédit Marhaba, la capacité de réponse sera très rapide.

Le crédit sera uniquement lancé pour les produits locaux. Comment la société générale gérera-t-elle ce dispositif ?

Nous attendons la réglementation pour savoir comment elle va distinguer les produits locaux de ceux importés. Nous adapterons nos offres à cette réglementation pour pouvoir répondre au mieux à cette contrainte.

On s’attend à ce qu’il y ait une forte demande…

Nous serons prêts à faire face à la pression et nous financerons tous les produits que la réglementation autorise.

La centrale des risques des ménages est enfin prête. Quel sera le rôle de cet instrument ?

La centrale des risques est une très bonne chose, c’est une base de données que toutes les banques vont alimenter et nous sommes tout à fait prêts à coopérer sur le sujet.

La banque assurance est un nouveau produit que les banques ont du mal à commercialiser. Pour quelles raisons, selon vous ?

Nous ne sommes pas des assureurs, nous sommes des banquiers, nous avons signé un partenariat avec la compagnie d’assurance Axa pour la commercialisation de ce produit. Elle est notre partenaire privilégié. La banque assurance n’est pas notre vecteur principal de développement, c’est un service supplémentaire que nous apportons à notre client.

Qu’en est-il du lancement de la carte visa ?

Nous allons lancer la carte visa dès le début de l’année 2015. Nous avons deux types de cartes de visa. Ces cartes permettent aux Algériens qui se déplacent à l’étranger, leur utilisation comme moyen de paiement. Notre carte sera accompagnée de garanties qui suivront l’utilisation de cette carte. Pour des raisons techniques, nous n’avons pas pu la lancer plus tôt, ce qu’on aurait souhaité faire. Nous sommes conscients de l’attente de nos clients de ce produit.

Malgré cela, les offres restent insuffisantes pour satisfaire la demande des clients ?

Nous sommes entrain de préparer de nouveaux produits dès que la banque centrale nous autorisera à le faire, comme l’e-paiement que nous comptons lancer avant la fin de cette année, car tous les nouveaux produits doivent passer par la banque centrale et cela, depuis la réglementation de juin 2013. Le e-paiement permettra à nos clients, notamment les web marchands, d’effectuer des transactions commerciales par le net. C’est une étape importante pour la banque qui répond à une demande de la clientèle. Nous avons lancé aussi, depuis le 07 septembre dernier, un pack «So essentiel» qui est un service qui permettra des réductions de tarifs sur des offres de services. C’est un produit adapté aux besoins des clients allant de 20 à 40 %. Ce qui est intéressant, c’est que ces packs sont lancés même pour les salariés des entreprises clientes chez nous.

Khelifa Litamine (L’Éco N°97 / du 1er au 15 octobre 2014)