Lutte contre la violence, Grine insiste sur la part des médias

Lutte contre la violence, Grine insiste sur la part des médias

arton51986.jpg« Nous voulons, à travers cette campagne, communiquer et sensibiliser sur les méfaits et l’impact de la violence », a indiqué le ministre de la Communication en marge du séminaire sur la violence organisé, hier, au palais des expositions à Alger.

Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a annoncé le lancement, dans une dizaine de jours, d’une campagne nationale et globale inédite de sensibilisation et d’information contre la violence. Ayant pour slogan « Agissons sans violence », cette campagne verra l’utilisation de tous les supports de communication écrits et audiovisuels et sera destinée à toutes les franges de la société. S’étalant sur une année, cette campagne verra la participation de tous les départements ministériels et impliquera toute la société. « Nous voulons, à travers cette campagne, communiquer et sensibiliser sur les méfaits et l’impact de la violence », a indiqué le ministre de la Communication en marge du séminaire sur la violence organisé, hier, au palais des expositions à Alger.

Des artistes ont participé à la réalisation de cette campagne, dont Mohamed Rouane, Leïla Boursali, Mehdi, l’animateur de la Chaîne III, l’humoriste Chemsou, l’animatrice Farah et de nombreux acteurs. Hamid Grine estime que « la violence morale » est le plus grand problème dont souffre la société algérienne. Un mal qui ronge aussi les autres sociétés. « La violence complique et porte atteinte aux enfants qui deviendront des hommes souffrant de complexes », a-t-il dit lors de son intervention. En précisant que la violence ne concerne pas seulement les départements ministériels, mais la société entière et notamment la cellule familiale, Grine a affirmé que « le changement de la société est possible, à condition de commencer par faire un travail sur chacun de nous ».

Pour les médias, le ministre a mis l’accent sur « la responsabilité morale » de la corporation qui est aussi « le guide de l’opinion ». La presse peut contribuer à réduire la violence en agissant sur le comportement des Algériens et en utilisant « des messages émotionnels » et un style humain. « Les médias peuvent agir à travers la communication et en étant responsables surtout. Les journalistes et les techniciens doivent prendre conscience que leurs actes et gestes ne sont pas anodins. Chaque journaliste, animateur, photographe ou caméramen peut influer, à travers son travail, sur la société algérienne ». A ce titre, il a appelé les journalistes à faire preuve de « modération, de rationalité et de pacifisme dans les mots et les images ».

Nouria Bourihane