Lutte contre la violence faite aux femmes : La DGSN à l’avant-garde.

Lutte contre la violence faite aux femmes : La DGSN à l’avant-garde.

S’impliquant à fond dans le fil des évènements nationaux et internationaux, de part ses forums, la DGSN a toujours répondu présente, lorsqu’il s’agit de servir ces citoyens et son pays .En effet,  » Le rôle de la police dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes  » a été le thème dédié, hier au forum de la sûreté nationale.

Cette rencontre d’envergure qui entre dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la lutte contre la violence à l’égard de la femme est animée par commissaire de police Khouass Yassmine, chef de bureau de la protection de l’enfance, à la direction générale de la police judicaire et Mme Megtef Karima , directrice centrale , chargée de la condition de la femme au ministère de la solidarité.

Lors de son intervention, le commissaire de police Khouass Yassmine, psychologue de formation a mis en relief le rôle majeur de la DGSN au service des citoyens et son rôle plus particulièrement dans la lutte contre la violence contre les femmes. L’oratrice a avancé des chiffres qui attestent la montée de ce phénomène en 2016 par rapport à l’année précédente, en soulignant les causes du fléau et ses mécanismes de lutte.  » Malgré les efforts consentis pour faire face à la violence de toutes ses formes en général, le phénomène est toujours présent et surtout il touche un être vulnérable ; la femme.

Cette dernière est victime de toute forme de d’invectives et d’agressions corporelles  » at- elle indiqué La conférencière a précisé que selon les chercheurs, les psychologues la violence demeure le seul moyen de communication.  » L’Homme a recours à la violence comme dernier moyen pour communiquer avec sa femme, alors que pour elle, le premier moyen  » La même responsable a mis en exergue les cause de l’étendu du phénomène, en précisant que le premier facteur de violence est la femme ellemême. A ce sujet, elle s’étale :  » Il existe des cas ou certaines femmes trouvent du plaisir se faire tabasser et violenter par leurs maris. C’est un cas de sadisme chez ces femmes  » L’interlocutrice a fait savoir que l’ignorance de la femme et de la personne qui violente, le niveau intellectuel, les traditions qui favorise le sexe masculin, le mode de vie sont à l’origine de la violence.

A propos de ce dernier point, Khouass Yassmine a précisé que l’enfant qui voir son papa violenter sa maman, quant il grandira il reprendra automatiquement le même scénario. La conférencière a avancé également les chiffres sur les cas de femmes violentées et les formes de violences perpétrés à leur égard durant l’année 2015 et les dix mois de l’année 2016.  » Nous avons enregistré en 2015, 8151 cas de femmes, victimes de violence, et 8461 cas en 2016, victimes d’agressions corporelles, de violences sexuelles , et de coups et blessures entrainant la mort.

Selon la même responsable, cette année, la violence à l’égard des femmes a connu une hausse. S’exprimant sur les formes de violence, Khouass Yassmine a laissé entendre que les violences corporelles viennent en tête avec 5843 cas répertoriés, suivi du mauvais comportement avec 1946 cas. Le harcèlement sexuel est classé en quatrième position, suivi en dernière position l’homicide volontaire. Concernant les auteurs de la violence, l’intervenante a précisé que les personnes étrangères sont à l’origine de cette violence avec 8461 cas enregistré en 2015, suivi du mari avec 1999 cas recensé en 2016.

Il ya lieu de préciser que selon la conférencière, ces chiffres exacts ne reflètent pas la réalité parce que la femme ne pourra pas déposer plainte contre une personne proche, ou un membre de sa famille, vu son instinct de préserver sa famille et la société qui prend toujours le dessus. Dans le même sillage , le commissaire de police a indiqué le cas de 543 cas de femmes violentées par le fils, suivi de 496 cas de femmes agressée violemment par le frère.

Le Directeur Général de la DGSN, général major Abdaleghani Hamel a donné des instructions fermes pour lutter contre ce phénomène. La DGSN reçoit des plaintes d’une manière permanente concernant toutes les affaires de violence. La même responsable s’est étalée sur la procédure suivie depuis le dépôt de plainte au niveau des services de police, en insistant sur l’importance de l’aspect de communication.  » Une fois la femme se présente au services de police, une brigade spécialisée et composée de psychologues écoutent la victime , qui ensuite sera examiné par un médecin légiste, puis par un psychologue , et en dernier lieu, une fois la plainte déposée , l’affaire sera portée devant le procureur de la République  » L’oratrice a précisé que toutes les femmes, sont victimes de violence , la femme au foyer , la femme travailleuse sans aucune distinction. La hausse du taux de violence s’explique par l’instauration d’une constitution qui défend les droits de la femme ainsi que les multiples campagnes de sensibilisation menées par la DGSN en coordination avec la société civile, les associations.

Pour sa part, la représentante du ministère de la solidarité, Megtef Karima a mis l’accent sur l’aspect social et juridique de la femme et ses acquis prescrits par la constitution de l’Etat.  » La femme algérienne a occupé des postes de haute responsabilité, car en 2012, nous avons 46 femmes député à l’APN  » Pour la lutte contre la violence à l’égard de la femme, le ministère de la solidarité prévoit des ateliers de réflexion, des journées de portes ouvertes pour plus de sensibilisation. La conférencière appelle à conjuguer tous les secteurs à conjuguer leurs efforts pour faire face à ce phénomène.