L’augmentation alarmante du nombre de cas de divorce que l’Algérie enregistre d’une année à une autre presse une révision profonde du code de la famille. Et la décision de revoir ce code ordonnée, hier, par le Président de la République à l’occasion de la journée internationale de la femme vient juste à point nommé.
En 2014, les statistiques des services des ministères de la Justice et de la Solidarité nationale révèlent que le nombre de cas de divorce a atteint les plus de 60.000 contre 50.000 en 2011, 41.643 en 2009, 39.383 en 2008 et 34.123 en 2007. En moins de dix ans le chiffre a doublé.
Quelque 11.000 cas des 60.000 de l’année 2014 de ces séparations conjugales sont sur le registre du khol’a (demande de divorce présentée par la femme), institué ces dernières années par le législateur en Algérie comme un divorce unilatéral au même titre que la répudiation.
Cela a permis à beaucoup de femmes souffrant d’une relation conjugale malheureuse, de reconquérir leur liberté moyennant le sacrifice de tous leurs droits.
La difficile cohabitation avec la belle-famille, l’exiguïté du logement, un mari jaloux qui ne fait pas confiance à sa femme, une belle-famille conservatrice ou le port ou non du voile restent les principales causes de ces nombreux déchirements.
