ls sont sommés de céder les logements de fonction Des retraités de l’Éducation dans la rue ?

ls sont sommés de céder les logements de fonction Des retraités de l’Éducation dans la rue ?

index.2jj.jpgAprès des années de service et de dévouement, les enseignants retraités de l’Education nationale risquent l’expulsion du logement de fonction qu’ils occupent, suite aux mises en demeure qui leur sont parvenues de la direction de l’Education.

L’administration de l’Education nationale a décidé d’expulser des logements de fonction des enseignants qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes durant des décennies. Ainsi, ils peuvent se retrouver du jour au lendemain SDF par la faute d’une incompréhension. La responsabilité de cette situation anachronique et conflictuelle incombe entièrement au ministère de l’Education, du fait de son total désengagement à prendre en charge le retraité ou à le maintenir dans les lieux occupés par certains depuis plus de 30 ans après une dure et longue carrière.

Cette situation que connaissent les retraités de l’Education nationale n’est pas propre aux seuls retraités de la wilaya d’Alger, puisque, à en croire le coordinateur du comité de la capitale, «d’autres collègues vivent la même situation que nous à travers toute l’Algérie mais sans que la tutelle communique le chiffre national».

Poursuivis en justice par les inspections académiques de leur wilaya de résidence, ils sont aujourd’hui sous la menace d’expulsion des logements de fonction qu’ils occupent encore, faute d’un toit décent. Ces anciens directeurs, enseignants et agents de service des établissements scolaires, dénoncent cette «injustice» et exigent «l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires contre les fonctionnaires retraités occupant des logements initialement de fonction». Cette chasse aux retraités, menée sans discernement, risque de tourner au vinaigre et discréditer l’administration. Les concernés menacent de sortir dans la rue à partir de la prochaine rentrée des classes qui aura lieu dans un mois, pour contester cette mesure, ô combien discriminatoire. Le cri de détresse lancé à travers la lettre rendue publique se veut comme une dernière chance «pour le règlement de cette affaire». Les retraités qui ont servi le secteur de l’Education pendant des décennies, regrettent par ailleurs que la mise en demeure ait été notifiée sans que la tutelle ait trouvé une solution à leur cas. Les retraités lancent un dernier appel de détresse pour que la tutelle trouve une solution de rechange à leur situation. En revanche, ces enseignants concernés menacent de sortir dans la rue pour dénoncer cette «injustice», à partir de la prochaine rentrée scolaire.

Ces derniers se disent victimes d’une «décision arbitraire», puisque l’Etat ne fournit pas d’alternative. Ils se disent également «lésés dans leurs droits, bien qu’ils aient consacré toute une vie à former des générations d’Algériens». N’écartant pas la possibilité de recourir à des mouvements de protestation dès la rentrée scolaire, la Coordination demande au préalable une solution. «Nous ne voulons plus vivre avec la peur de l’expulsion. Nous n’avons pas sacrifié toute notre vie pour qu’en fin de compte on nous expulse comme des malfrats», souligne la Coordination nationale des travailleurs retraités de l’éducation, affiliée au Syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte), qui soulève des interrogations : «Pourquoi veulent-ils les expulser des logements, alors que l’Administration n’a rien prévu pour eux ?».

L. A. R.