La Secrétaire générale du parti des travailleurs, Louisa Hanoune a laissé entendre, hier, que sa formation politique est contre l’application de la peine de mort, précisant, au cours d’une conférence de presse animée au siège son parti que qui répondre à un crime par un autre signifie que l’Etat et la société sont dans une situation d’échec. « Certaines parties n’ont pas hésité à utiliser cette tragédie pour demander l’application de la peine de mort. On ne peut utiliser cette tragédie pour des raisons idéologiques » a-t-elle souligné. « Nous considérons que la société et l’État qui répondent à un crime par un autre est dans une situation d’échec » , a-t-elle indiqué, dans le cadre de l’assassinat de la petite Nihal.
Sur le plan politique, Hanoune a évoqué le prochain rendez-vous électoral. Pour elle les législatives ne consistent pas une priorité, « Nous avons des préoccupations qui n’ont rien à voir avec les élections. En fait, nous refusons des élections qui se déroulent dans ce qui ressemble à une situation de guerre » , a-t-elle expliqué. Interrogé si cela signifie un appel au report des prochaines échéances, elle a répondu : « les élections ne sont pas une priorité pour nous. Nous n’en discutons pas. Donc c’est prématuré de parler de ça. Nous parlons de problèmes extrêmement dangereux » , a-t-elle répondu.
Comme à la coutume, le SG du PT a prévenu contre une éventuelle explosion sociale. Selon elle, la politique d’austérité est meurtrière ! « Toucher au secteur de la santé et au secteur de l’éducation est une destruction de l’État social » , a-t-elle estimé. Elle a exprimé son inquiète de l’éventuel licenciement d’un grand nombre de fonctionnaires et dénonce les coupes dans le budget de la culture. « La remise en cause de l’acquis de la retraite annonce également un dérèglement généralisé » , affirme-t-elle, en citant le dernier rapport de la gendarmerie sur la situation sociale pour tirer la sonnette d’alarme.
Dans ce même contexte, la conférencière a annoncé que son parti participera à la mobilisation, dès septembre, pour faire face à ce qu’elle a qualifié de « guerre contre la classe des travailleurs » et pour prévenir une éventuelle « explosion ».
