Louisa Hanoune à l’ouverture des travaux du 7e congrès du PT “La présidentielle doit être un scrutin libre”

Louisa Hanoune à l’ouverture des travaux du 7e congrès du PT “La présidentielle doit être un scrutin libre”

large_news_LOUISA-HANOUNE.jpgPour elle, un scrutin sans fraude est la seule façon de mettre fin à la crise de confiance entre le peuple et le pouvoir.

Intervenant, hier, lors de l’ouverture des travaux du 7e congrès du Parti des travailleurs (PT), qui se tiennent à Zéralda, Louisa Hanoune, secrétaire générale du parti, en fin de mandat, a indiqué que l’élection présidentielle doit être “un scrutin libre en rupture avec les pratiques du parti unique”.

Mme Hanoune, favorite à sa propre succession à la tête du PT, estime que “c’est au peuple de choisir librement entre les programmes des candidats”, tout en appuyant “la liberté de candidature”. Cela dit, Louisa Hanoune, qui s’est dite “contre toute limitation de mandats présidentiels”, conditionne la réussite de l’élection “à la réunion de toutes les conditions d’un scrutin irréprochable et incontestable”, afin, dit-elle, “de restituer la confiance au peuple dans l’acte de voter” et éloigner, ainsi, “les prétextes au chantage étranger”. Pour la patronne du PT, l’élection interviendra dans un contexte régional marqué, notamment, par “le chaos” encerclant “notre pays sur 6 000 km de frontières”. Elle a souligné que l’élection doit être l’expression de la volonté du peuple et non pas “le résultat de ce que veulent le Parlement européen, l’Union européenne, les ONG US…”. Abordant la révision constitutionnelle, Louisa Hanoune a estimé que l’actuel Parlement, où elle siège pour la 4e fois, “n’a pas de légitimité pour en débattre”.

Elle en veut pour preuve le débat, puis le vote de la LFC 2014 qui, selon elle, “viennent confirmer le caractère irresponsable et antipopulaire de l’APN”. Cette dernière, ajoute Mme Hanoune, “est infestée par l’argent sale, la recherche des intérêts privés et les lobbys”. Dans le même contexte, Louisa

Hanoune estime que le “système bicaméral des deux Chambres du Parlement, instauré en 1996, en pleine crise sécuritaire, n’est pas conforme à la démocratie”. Pour elle, “il crée une bipolarité qui confisque la souveraineté du peuple et que le Sénat n’est pas le produit d’élections directes”. Elle a plaidé, à l’occasion, “pour une Chambre unique, une Assemblée nationale élue librement, dotée de véritables pouvoirs, qui choisit un gouvernement responsable devant elle, le contrôle et peut le démettre”. Ceci est la véritable, soutient-elle, “souveraineté du peuple”. Concernant ce point, Louisa Hanoune a réitéré ses mêmes positions, en mettant en garde contre “la crise du monde impérialiste”. Ce dernier, a souligné Mme Hanoune, “est en guerre contre les richesses des pays émergents”. Elle a pris pour exemple “le chaos” qui s’est emparé des pays “qui ont connu le Printemps arabe”. Pour elle, c’est une machination des pays impérialistes et des multinationales pour faire main basse sur les richesses “à travers des guerres impérialistes”. Toujours dans le même ordre d’idées, elle a plaidé pour la constitutionnalisation de tamazight comme seconde langue officielle, tout en indiquant que l’Algérie “a vécu son Printemps amazigh en 1980 et son printemps démocratique en 1988”. À préciser que le 7e congrès du PT a réuni plus de 1 500 délégués. Les travaux se poursuivront jusqu’au 25 novembre, où un nouveau SG sera élu, même si la tendance est actuellement à la reconduction de Louisa Hanoune.

M M