L’ex-président Français qui a traité ses concitoyens de racaille s’en prend à l’Algérie, Sarkozy: le dérapage de trop

L’ex-président Français qui a traité ses concitoyens de racaille s’en prend à l’Algérie, Sarkozy: le dérapage de trop

Nicolas-Sarkozy-Le-grand-oral_article_landscape_pm_v8.jpgLe président des Républicains qui était en Tunisie pour officiellement la soutenir dans son combat contre la barbarie, ne nous a pas dit où il se cachait lorsque l’Algérie affrontait seule cette même barbarie.

L’ex-chef de l’Etat français était en Tunisie pour officiellement apporter son soutien à la Tunisie dans «le combat pour la civilisation contre la barbarie». «Le but de la visite est très simple: la Tunisie vit des heures très difficiles. Les amis de la Tunisie doivent être ici quand ça va bien ou quand ça va moins bien», a-t-il déclaré le 20 juillet aux journalistes dans l’enceinte du musée du Bardo, où il a rendu hommage aux victimes de l’attentat du 18 mars 2015. Où se cachait-il lorsque l’Algérie affrontait seule cette même barbarie? Certainement bien au chaud dans sa mairie de Neuilly-Sur-Seine (1983-2002). L’ex-président français qui avait traité ses concitoyens de racaille n’a par contre pas hésité à s’en prendre à l’Algérie à laquelle il prédit un avenir incertain. «Vous en avez assez de cette bande de racailles, on va vous en débarrasser» avait promis en octobre 2005 Nicolas Sarkozy alors ministre de l’Intérieur à des habitants d’Argenteuil (banlieue nord-ouest de Paris) lors des «émeutes des banlieues» qui ont secoué l’Hexagone. Qu’annonce-t-il aux Algériens dix ans après?

«L’Algérie, qu’en sera-t-il dans l’avenir, de son développement, de sa situation? C’est un sujet. Qui me semble-t-il doit être traité dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée», a indiqué l’ancien ministre français de l’Intérieur avec un petit sourire narquois. Quelle mouche l’a piqué? A-t-il oublié que l’Algérie brille de mille feux? Qu’elle est à la pointe du combat contre le terrorisme, que son expérience est recherchée par les puissants de ce monde et qu’elle s’adosse sur un matelas financier de 160 milliards de dollars malgré la dégringolade des prix du pétrole? Que contrairement à son esprit va-t-en guerre qui a mis la Libye à feu et à sang, la diplomatie algérienne s’est toujours attelée à trouver des solutions politiques aux nombreux conflits qui secouent la planète. Dérapage, bourde, maladresse…Peu importe le qualificatif. Il est en tout cas indigne d’un homme politique qui a été porté à la tête de la cinquième puissance mondiale et qui rêve aujourd’hui de reconquête après avoir été battu à plate couture par son rival socialiste François Hollande actuel locataire de l’Elysée. Ce qui est par contre certain c’est que Nicolas Sarkozy est un récidiviste notoire en matière de sémantique raciste et de discours populiste. Des domaines dans lesquels il excelle pour caresser dans le sens du poil un électorat viscéralement haineux envers les populations étrangères installées en France. Le président des Républicains qui s’est lancé précocement dans la course à la présidentielle de 2017 a vraisemblablement raté une marche à Tunis. Le discours qu’il y a prononcé l’a trahi quant à ses desseins envers l’Algérie. S’y est-il déjà cassé la figure? La suite des événements nous le dira. Au cas où il parviendrait à bon port il est pratiquement acquis que les relations qu’il entretiendra avec l’Algérie ne seront pas un long fleuve tranquille. La petite phrase assassine qu’il a prononcée lundi en dit long sur ce type de constat. Il est de notoriété publique que l’ex-président français, lui-même sang mêlé, cultive le concept de la race supérieure. Il l’a maintes fois prouvé lors de ses déplacements à l’étranger où il s’y comporte en terrain conquis. Un réflexe sans doute hérité de la France officielle envers ses anciennes colonies, africaines en particulier. «L’homme africain n´est pas assez entré dans l’histoire», avait-il osé déclarer au mois de juillet à Dakar sous l’oeil médusé de la crème des élites africaines. Ce qui lui a valu une sévère volée de bois vert de sa rivale malheureuse à l´élection présidentielle de 2007. «L´intervention du président Sarkozy marque une nouvelle étape dangereuse et indigne, dans une surenchère populiste et xénophobe…Notre République est en train de pourrir par le sommet», avait prévenu Ségolène Royal. Nicolas Sarkozy en portera sans conteste la responsabilité.