Les syndicats menacent, Alerte au ministère de l’Education

Les syndicats menacent, Alerte au ministère de l’Education

ecole_899460984.jpgLa menace de grève brandie par les syndicats autonomes de l’éducation a mis en alerte le ministère de tutelle. Le département de Nouria Benghebrit a illico presto annoncé la reprise des rencontres de concertation avec le partenaire social.

Des rencontres qui ont pour autant échoué, lors de la première phase de négociations, entamée le mois d’août dernier, soit quelques jours avant la rentrée scolaire. Le ministère est certes, parvenu à contenir la grogne des enseignants et à éviter un débrayage aux premiers jours de la rentrée des classes.

Mais, la protestation a fini par rattraper la ministre de l’Education qui s’est engagée, à son installation à la tête de l’éducation, a  » désamorcé  » ce secteur miné par des problèmes et des dossiers, qui semblent  » inextricables « .

En fait, dans un communiqué, le ministère de l’Education nationale a indiqué : « Dans le cadre du dialogue organisé et suite aux rencontres de travail tenues en juillet et août 2014 avec les partenaires sociaux, le ministère de l’Education nationale reprend la concertation avec ses partenaires et ce, entre le 15 et le 24 novembre 2014″.

Seul remède, faute de mieux, pour tenter d’asseoir un minimum de stabilité dans ce secteur connu pour son  » instabilité chronique”, la ministre avait promis de mettre au point une politique de communication qui  » favorisera la concertation et le dialogue permanents avec les partenaires sociaux « .

Mme Benghebrit avait exhorté à l’amélioration de la gestion au sein de l’établissement éducatif, à la « généralisation du mode de gestion participative et à l’adoption d’une politique de communication avec le partenaire social.” Toutefois, les syndicats ne font plus confiance à la ministre en laquelle ils ont cru dans un premier temps.

D’ailleurs, ils étaient unanimes à dénoncer le recul de la ministre après ses engagements quant à la prise en charge de la totalité des revendications exprimées. Aussi, les syndicats n’ont pas manqué d’émettre des critiques quant à la rentrée scolaire et les lacunes qu’elle a connues. En plus des dysfonctionnements enregistrés sur le plan pédagogique, il a été aussi reproché au département de Mme Benghebrit de ne pas avoir su gérer le problème de la saturation des classes et le manque d’enseignants, notamment dans les régions du sud du pays.

A cela, faut-il ajouter, les revendications d’ordre social liées, notamment au logements et aux primes. Tout compte fait, rien ne garantit une solution à l’horizon, ce qui fait craindre que les élèves soient à nouveau pris en otage. La balle est désormais dans les deux camps et les jours à venir vont nous révéler le destin de millions d’élèves.

M. A. C.