Les sites historiques sous surveillance

Les sites historiques sous surveillance

arton5375-4bc82.jpgLa cellule de protection des biens culturels a enregistré 372 affaires de trafics de pièces archéologiques depuis le 1er janvier 2005 et jusqu’à la mi-mai 2015, selon le dernier bilan de ce service relevant de la Gendarmerie nationale. Les investigations ont été soldées par l’arrestation de 450 personnes et la saisi de 22 535 pièces archéologiques en plus de la découverte de 164 nouveaux sites archéologiques durant la période considérée.

Selon les analyses de la gendarmerie établies à partir de ces statistiques, la vente illégale des objets archéologiques (vente par Internet, contrebande et escroquerie) représente l’activité la plus importante des réseaux organisés dans ce trafic avec un taux qui dépasse 32 % de l’ensemble des infractions enregistrées.

D’autres part, les unités de la GN de l’est du pays ont enregistré le nombre le plus élevé en matière de constatation des infractions liées à l’atteinte aux biens culturels avec 312 procès-verbaux, soit un taux de 69 % de l’ensemble des affaires traitées à l’échelle nationale.

La numismatiques (pièces de monnaie et médailles antiques) représente les biens culturels les plus prisés par les trafiquants avec un taux de 93 % des objets saisis du fait de la facilité avec laquelle ils peuvent être transportés , dissimulés et écoulés sur le marché, relève la même source.

Pour contenir le pillage des pièces archéologique, le commandement de la gendarmerie a procédé au développement de ses unités à travers la mise en place d’un dispositif spécialisé chargé de la lutte contre cette forme de criminalité.

Ce dispositif est composé de cellules régionales de lutte contre les atteintes aux biens culturels, et sont un moyen de soutien aux unités territoriales dans le domaine de la recherche et de la constatation des infractions.

Ces cellules ont été créées et implantées à Oran, Ouargla, Constantine et Tamanrasset. Pour une lutte efficace contre ce fléau, le commandement de la Gendarmerie nationale a également procédé à la formation et au recyclage périodique de son personnel sur les techniques d’investigation.

Pour moderniser les moyens de lutte, le commandement de la GN a entamé la numérisation des données et la création de banques de donnés spécifiques appliquées sur un système d’information géographique (SIG) dédié à la protection du patrimoine culturel de l’ensemble du territoire avec des couches d’informations géographiques relatives aux patrimoine culturel qui regroupe, entre autres, les directions de la culture, les sites historique, les objets d’art récupérés et les musées.