Ils exigent la prise en charge de leurs revendications
La coordination nationale des patriotes renoue avec la protestation. Elle compte organiser demain une marche à Alger, à partir du siège de l’Assemblée populaire nationale (APN), pour exiger «le respect des engagements des hautes instances» faites «lors de leurs précédents mouvements de contestation».
Après avoir décidé de geler leur mouvement de contestation début mars, en raison des élections législatives, mais également après avoir arraché des promesses de la part des pouvoirs publics, pour prendre en charge leurs revendications, les patriotes décident cette fois-ci de descendre dans la rue. «Des engagements qui sont restés lettre morte», signale le porte-parole de la coordination Tarek Chakraoui.
Joint hier, il a affirmé qu’une «forte mobilisation est prévue pour demain de la part de milliers de patriotes venant des 48 wilayas». Ces derniers qui se sont engagés durant la décennie noire «se sont retrouvés, malheureusement, abandonnés à leur propre sort», dénonce-t-il. «Ils veulent une démonstration de force, alors ils l’auront»,
promet M. Cherkaoui, qui a fait savoir qu’une réunion entre les coordinateurs régionaux des wilayas a eu lieu au cours de la semaine dernière en prévision de cette action qui verra la présence des GLD (groupes de légitime défense). «Nous ne comptons pas baisser les bras. Nous revenons en force», a-t-il tonné. En d’ajouter : «La plupart de ces hommes qui ont défendu leur pays et leurs concitoyens se retrouvent dépourvus de tout revenu.»
Il existe «des centaines de handicapés parmi eux qui n’arrivent pas à subvenir aux besoins de leurs familles. N’est-ce pas une vraie injustice ?», s’interroge-t-il. Il affirme «qu’ils sont près de 50 000 patriotes vivant dans la pauvreté». La coordination des patriotes réclame un statut particulier élaboré en concertation avec leurs représentants, une pension dépassant le SNMG et une indemnité pour les ayants-droit des patriotes décédés, ainsi qu’une prise en charge médicale pour ceux atteints de maladies chroniques. Ils demandent, également,
l’accès aux logements sociaux. Parmi les autres revendications, on peut citer «la célérité dans le traitement des dossiers de retraite des patriotes y ouvrant droit avec des taux de bonification avantageux et l’ouverture d’un «guichet» spécifique pour le traitement rapide des demandes. Les patriotes considèrent qu’il est anormal que «la politique de réconciliation nationale procure des avantages aux ennemis de l’Algérie au moment où elle met en marge les hommes qui ont défendu la patrie et les citoyens».
Samira A.
