A l’issue de la conférence de presse du candidat Benflis, les représentants d’une quinzaine de formations politique, à l’exception du président de l’UDL qui s’est démarqué de Benflis, ont réitéré leur soutien dans un communiqué dans lequel, ils se disent maintenir leur cohésion autour du candidat Benflis. Ils apportent par la même occasion un démenti quant aux rumeurs de défections comme rapporté par la presse ces derniers jours.
Dans le communiqué dont lecture a été confiée à Naïma Salhi présidente du Pep, Les signataires estiment que la campagne électorale a permis une décantation populaire claire « qui dénote d’une volonté de changement politique pacifique à travers des élections multipartite, libres et transparentes », lit-on dans le communiqué. Et c’est après cette décantation que « les défenseurs du quatrième mandat ont commencé à perdre leur contrôle et recouru à des pratiques viles, illégales et immorales », ajoutent les rédacteurs. Des pratiques « caractérisée par une sorte d’hystérie allant crescendo à l’approche de la fin de la campagne électorale».
Les pratiques en question ont été inaugurées, selon ces partis politiques, par le premier ministre qui a transformé le gouvernement en un comité de soutien au candidat Abdelaziz Bouteflika et utilisé indûment les moyens de l’Etat, en violation totale de la Constitution et les lois de la République ». Ce même premier ministre qui a multiplié les déclarations d’intimidation dans « une tentative de faire pression sur le citoyen pour qu’il se résigne au fait accompli, même s’il est rejeté par la majorité du peuple. » Selon les partis signataires du communiqué, « l’hystérie » a atteint son apogée dans le dernier discours de Abdelmalek Sellal « lorsqu’il a brandi au visage des citoyens « l’épée de l’Armée nationale populaire les menaçant de frapper avec sa main de fer, alors que le rôle de l’ANP se limite uniquement à la protection du peuple et la défense de ses acquis et celle de l’intégrité du territoire. »
Les rédacteurs dénoncent, ce que d’ailleurs leur candidat avait exprimé auparavant, la déclaration faite par le président de la République devant le ministre espagnole et d’ajouter : « Ces déclarations représentent un danger pour l’ordre public et la stabilité ». Ils rappellent d’ailleurs l’assassinat d’un jeune homme à Zéralda et l’incendie du siège de l’association des anciens condamnés à mort par « les défenseurs du quatrième mandat.
Enfin, les signataires réitèrent leur soutien au candidat Ali Benflis. Ils « dénoncent toutes les déclarations tendancieuses et douteuses faites aux médias qui tentent de jeter la suspicion sur la crédibilité de ce regroupement de partis dans le seul but de détourner l’opinion publique nationale », conclut le communiqué.
Pour rappel, la presse nationale avait rapporté ces derniers jours le retrait des rangs du candidat Benflis de Douifi Amar Saifi, président de l’UDL, la coordination des gardes communaux et les retraités de la gendarmerie nationale.
Faouzia Ababsa
