Les narcos changent de tactique en 2015

Les narcos changent de tactique en 2015

arton4421-a05aa.jpgEn ce début d’année, les réseaux de trafic de cannabis ont adopté une autre tactique totalement différente de celle utilisée durant les années écoulées. Désormais, les narcotrafiquants font entrer de petites quantités de drogue, ne dépassant pas les 50 kg, pour éviter les embuscades et les représailles des gardes-frontières (GGF) qui sont sur le qui-vive aux frontières ouest et sud-ouest du pays.

Cette tactique semble bien marcher pour les réseaux de drogue, surtout que beaucoup de petites quantités peuvent passer entre les mailles du filet des GGF, malgré l’immense dispositif sécuritaire mis en place tout au long de la frontière séparant l’Algérie du Maroc (premier pays producteur de cannabis dans le monde en 2014).

En revanche, si les services de sécurité arrivent à mettre la main sur des quantités de drogue, cela ne va pas affecter les affaires des cartels de la drogue, du moment qu’il s’agit de petites quantités. Le cas de figure significatif de cette nouvelle tactique est à signaler dans six wilayas, après des saisies opérées par les gendarmes qui ont confirmé ce nouveau mode opératoire ces narcos.

Agissant sur renseignements, les garde-frontières de Chaib Rassou et les gendarmes de la brigade de Marsa-Ben-M’Hidi (Tlemcen) ont récupéré, avant-hier lors d’une patrouille à 2 km de la bande frontalière, dans la circonscription communale de Marsa-Ben-M’Hidi, deux quintaux et cinq kilos de kif traité, abandonnés par des narcotrafiquants.

Une enquête est ouverte par les gendarmes de la section de recherches de Tlemcen. Par ailleurs, les gendarmes de la brigade d’Arzew (Oran), avec ceux de la section de sécurité et d’intervention de Bethioua (Oran), ont récupéré, le même jour, un sac en plastique renfermant 32 kilos de kif traité, rejeté par les vagues à la plage Djenane-El-Keroum, commune d’Arzew.

Les gendarmes enquêteurs ont lancé des investigations pour savoir comment la drogue est parvenue dans ladite plage. Les gendarmes des brigades de Sidi-Ben-Adda (Aïn-Témouchent), Mostaganem, Ténès (Chlef) Ghazaouet et Honaine (Tlemcen) ont récupéré, toujours le même jour, au total 207 kilos et 860 grammes de la même substance rejetée par les vagues.

Toujours à la frontière ouest, cette fois à Tlemcen, les gendarmes ont pu mettre la main sur une petite quantité de drogue, confirmant, ainsi, la nouvelle tactique adopté par les réseaux de trafic. En effet, agissant sur renseignements, les gendarmes de la section de recherches de Tlemcen ont interpellé deux personnes, au village Zaouiat El-Mir, commune de Souahlia, en possession de 400 grammes de kif traité.

Une enquête a été ouverte par la section de recherches de Tlemcen pour élucider la provenance de cette quantité de drogue et la manière par laquelle les réseaux de trafic ont pu l’introduire sur le territoire national. A Béchar, les garde-frontières (GGF) de Menabha, en patrouille dans leur secteur de responsabilité, ont récupéré, il y a trois jours, dans la circonscription communale de Mougheul, un colis renfermant 27 kilos de kif traité, abandonné par des narcotrafiquants.

Les gendarmes de la brigade territoriale de Mougheul ont ouvert une enquête. Toujours dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue, les gendarmes ont réussi à opérer une autre prise, à Ghardaïa. Lors d’une patrouille, les gendarmes de la brigade de Zelfana ont interpellé à hauteur d’une station-services 4 personnes dont une de sexe féminin, à bord d’un véhicule, en possession de 225 comprimés de psychotropes et d’un couteau.

Ainsi, avec ces prises récurrentes, les gendarmes ont pu élucider une nouvelle forme de trafic de cannabis par les narcotrafiquants. Ces derniers optent de plus en plus, dès le début de l’année en cours, pour de petites quantités pour s’assurer d’un transport sans encombre à la destination finale.