Les magistrats condamnent la mise en cause à 2 ans de prison

Les magistrats condamnent la mise en cause à 2 ans de prison

arton4708-801ee.jpgMise en délibéré la semaine écoulée par les juges de la première chambre pénale de la cour d’appel d’Alger, l’affaire qui oppose l’ex sélectionneur national Rabah Saadane à une fille d’un ex ministres a connu son épilogue.

Ces derniers après avoir réunis toutes les preuves légales et matérielles relatives aux accusations ont purement et simplement sanctionné l’adversaire de l’ex-coach de l’Equipe nationale Rabah Saâdane à deux ans de prison ferme assortis du remboursement de la totalité de la somme subtilisée.

Les mêmes juges ont par ailleurs jugé que l’inculpée est entièrement responsable des faits qui lui ont été reprochés lors de l’enquête préliminaire et l’instruction judiciaire, à savoir escroquerie dont a été victime l’ancien sélectionneur national, Rabah Saâdane.

Lors de son passage à la barre L’ancien coach des Verts a affirmé calmement au président en charge du dossier « avoir perdu plus de 90 millions de dinars, (9,2 milliards de centimes » dans une manœuvre qui remonte à deux ans.

Il a indiqué que l’inculpée qui n’est autre que la fille d’un ancien ministre Nawel H., interprète dans une société espagnole, lui a extorqué cette somme d’argent.

La mise en cause qui est employée dans une entreprise qui commercialise de l’équipement sportif espagnol en Algérie, aurait proposé au fils de l’ancien sélectionneur d’investir dans l’immobilier en Espagne et c’est de cette façon que Rabah Saâdane s’est retrouvé dans cette affaire.

Connu plutôt pour ses exploits réalisés dans le monde du football, Rabah Saâdane ne s’est jamais douté qu’il allait se retrouver un jour devant la barre même en tant que plaignant.

Pourtant, c’est le cas, non pas sur le banc des accusés mais en tant que victime d’une escroquerie orchestrée, selon le dossier qui se trouve au niveau du plus ancien juge au niveau de la cour d’Alger, par une femme qui lui a fait croire qu’elle était en mesure de lui procurer des investissements dans le domaine sportif.

Elle a d’abord sollicité l’un des fils du cheikh au moment où elle était traductrice de la clientèle étrangère qui se présentait à l’entreprise dirigée par les enfants de Rabah Saâdane.

Nawel lui a fait miroiter monts et merveilles en prétendant que l’ambassadeur d’Espagne à Alger voulait, avec un groupe d’hommes d’affaires, monter des investissements colossaux en Algérie.

Elle laissait entendre qu’une femme d’affaire, propriétaire d’une entreprise espagnole, mettait en vente un lot de terrain en terre ibérique contre la somme de 9 milliards de centimes en monnaie algérienne.

Ces propositions n’ont pas laissé de marbre Saâdane junior qui, attiré par l’appât, a, à son tour, consulté son père et l’a même convaincu de sauter sur l’occasion, chose faite du reste puisque l’ex-coach de l’EN a consenti à prêter à Nawel la somme indiquée, sachant qu’il l’a connaissait bien ainsi que le père de cette dernière, ancien ministre dans… le gouvernement français.

L’inculpée a tout au long de son audition nié toutes les accusations portées à son encontre notamment au niveau de l’instruction judiciaire estimant que : « l’ex-sélectionneur et ancien entraîneur de l’entente sétifienne l’a traînée dans une affaire qui ne la concerne ni de près ni de loin : « Je fais l’objet de graves accusations de la part du plaignant. Je ne veux pas payer les frais d’une faute que je n’ai jamais commis. »

Le procureur général a requis l’aggravation de la peine prononcée contre la mise en cause qui a nié tout en bloc allant jusqu’à déclarer qu’elle fait l’objet d’un coup monté de toutes pièces par l’ex-coach national.

Le procès en appel, a été une première fois reporté en raison de l’absence, pour des soucis de santé, de l’ex-sélectionneur des Fennecs.

Il convient de signaler que la concernée qui ne s’attendait pas à une telle peine, a immédiatement suggéré à son avocat d’introduire un pourvoi en cassation à la Chambre délictuelle et correctionnelle de la Cour suprême sollicitant la révision de la peine prononcée contre en clamant : « C’est injuste ce qui m’est arrivé.

C’est une décision arbitraire et abusive. Je frapperai à plus haut niveau pour que la sentence prononcée soit annulée. Je ferai tout pour que les juges de la plus haute instance judiciaire me rétablissent dans mes droits civils les plus absolus » dit-elle.