Signe des temps, la bulle automobile en Algérie est en fin de cycle. Après le ’boom » des années 2011 et surtout 2012, les importations de véhicules déclinent, d’année en année.
Au cours des 11 premiers mois de 2014, les 40 concessionnaires présents sur le marché algérien ont importé pour une valeur de 5,24 milliards de dollars contre 6,18 mds usd, sur la même période en 2013, en baisse de 15,14%, selon des chiffres du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis).
Le nombre de véhicules importés est, également, en recul de 22,3%, à 386.316 voitures durant la même période contre 497.187 véhicules, durant les 11 premiers mois de 2013. Le déclin des importations de véhicules a commencé en 2013, après une inflexion de la tendance. 2012 restera une année faste pour les concessionnaires puisqu’ils auront mis sur le marché national un peu plus de 600.000 véhicules, de tous les constructeurs, notamment européens, français en tête de ce ’box office ». Les achats de véhicules à l’import se sont établis à 6,35 mds usd, en 2013, contre 6,83 mds usd, en 2012.
En quantité, le nombre était passé de 605.312 véhicules, en 2012, à 554.269 voitures en 2013, soit une baisse de près de 9%. Pour 2014, les Douanes prévoient la poursuite du recul des importations de plus de 20%, en valeur contre une baisse de près de 7% l’année d’avant. La question, dès lors, se pose: le marché algérien de l’automobile est-il en fin de cycle, la bulle de l’automobile a t-elle pris fin? En fait, la tendance est confirmée, mais pas vraiment expliquée, pour 2013, et les 11 premiers mois de 2014. Les chiffres de ventes se sont considérablement réduits, en 2013, avec des baisses allant de 30% à 50% selon les constructeurs et les modèles.
La quarantaine de concessionnaires ont importé 529.976 véhicules en 2013 contre 605.312 véhicules en 2012, en baisse de 8,25%, pour une valeur de près de 6,65 milliards de dollars, en 2013 contre 6,83 mds usd, en 2012. Selon les chiffres du Cnis, les importations ont atteint 382 millions de dollars en janvier 2014 contre 607 millions de dollars, le même mois en 2013, en baisse de 37%.
La reprise du programme de logements de type AADL est-elle explicative de ce recul de la demande sur le marché des véhicules ? Rien n’est moins sûr, mais force est de constater le réel engouement des Algériens pour la formule d’accès au logement de type location-vente avec plus de 700.000 demandes. Les budgets des ménages se sont, dés lors, automatiquement, dans une grande proportion, orientés vers l’acquisition d’un logement, dans un contexte de surplus de liquidités sur le marché financier.
C’est ce qui explique, un peu, selon des experts, cette relative baisse, sinon ce désintérêt de la demande sur le marché des voitures. En fait, les importations de véhicules sont en train d’atterrir sur un rythme normal, après le rush des années 2010 à 2012, en dépit du gel des crédits à la consommation.
