Les habitants du douar Sidi Salah, dans la commune de Menaceur, au nombre d’une centaine, sont descendus hier en masse dans les rues pour fermer le siège de la municipalité.
Un geste motivé par la dégradation de leurs conditions de vie devenues insupportables, a indiqué le représentant des habitants du dit douar.
En effet, selon une source de l’APC, les habitants revendiquent le raccordement de leur douar au réseau d’eau potable et le transport public, notamment scolaire, qui fait défaut depuis deux années, en raison de la dégradation du chemin communal d’une longueur de 10 km menant au douar Sidi Salah et aux autres hameaux reculés situés à l’extrême nord-ouest du chef-lieu communal, à la limite de la ville de Miliana, dans la wilaya de Aïn Defla.
Selon nos sources, les écoliers et collégiens font un parcours du combattant pour arriver à leurs établissements depuis que les transporteurs boudent ce chemin.
Dans ce même registre, les manifestants s’interrogent sur l’occupation de l’unique dispensaire du dit douar par des familles qui ont fui le terrorisme durant la décennie noire, sans que les élus ne réagissent. Pour faire vacciner leurs enfants, les habitants font appel à des transporteurs (camionnettes bâchées) pour se rendre à la clinique de l’APC, qui reste la plus proche du douar, souligne un octogénaire.
A l’heure où nous mettons sous presse, les locaux de l’APC sont toujours fermés. Les protestataires exigent la présence du wali et du chef de daïra de Sidi Amar dont dépend la commune de Menaceur pour leur soumettre leurs doléances.
Saïd Bouzar
