Les députés se déplacent enfin à Ain Salah pour assurer le service après vente au discours du gouvernement

Les députés se déplacent enfin à Ain Salah pour assurer le service après vente au discours du gouvernement

manif-non-au-gaz-schiste.jpgCela fait plus d’un mois que le sud du pays est agité comme jamais avant par une colère citoyenne contre le gaz de schiste. Ministres, émissaires du président, experts se sont succédés à Ain Salah dans un chassé-croisé intensif pout tenter d’éteindre la torche de la colère. Et pendant ce temps, les députés de la nation, censés être en première ligne ont brillé par leur silence. Comme s’ils n’étaient pas concernés.

« On a bien voulu partir en délégation, dans le cadre d’une commission d’information », mais notre demande a butté sur le refus du président de l’APN », justifie un député de l’émigration qui accuse directement l’exécutif d’empêcher les députés de faire leur travail, de « les discréditer en répandant les rumeurs contre eux, comme celle concernant l’augmentation des indemnités ».

Toujours est-il, et à supposer que l’exécutif est derrière la mise en touche des députés dans cette affaire du gaz de schiste, une délégation composée d’une trentaine de députés a fini par se rendre mercredi à Ain Salah, l’épicentre de la contestation. La délégation en question est conduite par le président de la commission des affaires financières, du développement, de la planification et du commerce à l’APN, Ahmed Saâdani.

Concernant les réactions des habitants d’In-Salah au projet d’exploration du gaz de schiste, M.Saâdani a indiqué que la commission qu’il représente a suivi cette affaire depuis le début, et rappelant que le projet n’en est qu’en phase d’exploration pour connaitre les réserves existantes de cette source d’énergie. L’exploitation de ce type d’énergie ne figure pas actuellement dans l’agenda du gouvernement, a-t-il encore ajouté, invitant la population locale à faire prévaloir le dialogue concernant cette question.

Les propos du chef de la délégation parlementaire sont en résonance avec le discours du gouvernement, lequel n’a de cesse de répéter et de marteler que « l’exploitation n’est pas à l’ordre du jour », mais que « l’Algérie ne saurait se priver de cette source d’énergie providentielle pour assurer sa sécurité énergétique, une fois la technique d’exploitation maitrisée par les ingénieurs de la Sonatrach.

Auparavant, la délégation parlementaire a tenu une rencontre, mardi au chef lieu de wilaya de Tamanrasset, avec les cadres et élus locaux, au cours de laquelle une présentation a été faite sur l’effort de développement déployé dans cette wilaya de l’extrême sud, au titre des deux précédents programmes quinquennaux de développement, ainsi que les principales contraintes rencontrées.

Les élus locaux de Tamanrasset ont fait part d’une série de contraintes entravant le développement dans la wilaya, dont la nécessité de tenir compte des spécificités de la région dans l’élaboration des études des projets, et d’encourager les entreprises de réalisation locales pour leur permettre d’améliorer leurs prestations.