Les Algériens face à la tyrannie consulaire

Les Algériens face à la tyrannie consulaire

825b226da3cba747e9ffe3424d75d3b9.jpgLes Algériennes et les Algériens de France n’en peuvent plus d’être humiliés, malmenés et offensés par les fonctionnaires des consulats nationaux à l’étranger et par l’incompétence avérée des responsables à organiser convenablement et dans la dignité la réception de nos ressortissants.

En effet, pour obtenir un quelconque document ou le moindre renseignement il faut faire une queue inimaginable durant des heures à l’extérieur des enceintes diplomatiques, sous un soleil de plomb ou sous la pluie et subir un froid intense selon les saisons et les régions.

Ces files d’attente qui s’étirent sur plusieurs centaines de mètres dérangent le voisinage et crée des nuisances aux riverains et le cas du consulat de Nice où les habitants ont signé une pétition demandant aux autorités françaises de pousser le consulat à s’installer ailleurs n’est pas un cas isolé tant les protestations sont nombreuses et de plus en plus virulentes.

Pugilat violent

Très souvent, ces queues et cette attente interminable provoquent un échauffement des esprits qui aboutit à des cris, voire des bagarres ce qui, évidemment dérange le voisinage. Mais le calvaire des algériens ne s’arrête pas là. En effet, après une attente de plusieurs heures, souvent arrivés à l’intérieur, pour ce qu’ils croyaient au bout de leur peine, on leur répond qu’il n’ y a plus de tickets et qu’ils sont « invités » à revenir le lendemain pour une nouvelle file d’attente, et son corolaire de cris, de nerfs à fleur de peau etc…conséquences, encore une fois cris, engueulades, bagarres et c’est ce qui est arrivé au mois juillet dernier au consulat de Nanterre où un pugilat violent a opposé fonctionnaires et ressortissants, difficilement séparés par le police française appelée à cet effet. Même chose au consulat général à Paris, durant ce mois d’aout, où un citoyen algérien a subi humiliations, violences et a même été délesté de son argent de la part des vigiles du consulat.

Pour ceux qui réussissent à obtenir le fameux sésame, ce ticket tant convoité, un autre calvaire les attend dans des salles très exiguës, mal aérées, où ils doivent de nouveau attendre leur tour, dans une ambiance électrique, qu’on daigne les appeler les uns après les autres. Et souvent quand on les appelle après des heures d’attente c’est pour leur signifier de se diriger vers tel et tel service, ce qui ne va pas sans conséquences tant les malheureux sont à bout, exténués, malmenés, méprisés par des armées de fonctionnaires, dédaigneux et méprisants.

Costumes « Tati »

Il n’ y a qu’à aller faire un tour, pour les téméraires et les plus courageux s’entend, pour voir ces « diplomates » reconnaissables à leur costumes « Tati » achetés à 49 euros, chemise et cravate offertes, genre costumes de la défunte Sonitex, qui habillait en son temps, les fonctionnaires et les plantons, cette armée de chômeurs recrutés au temps béni du plein emploi cher à notre regretté Houari Boumedienne.

Sans la moindre erreur ces « diplomates » sont reconnaissable à leur suffisance et à leur air hautain, au dessus de la mêlée et qui vous toisent dès que vous osez prudemment une question « monsieur SVP, pouvez vous me dire où je peux récupérer… » et la réponse que vous n’attendiez pas arrive comme un couperet, cinglante, humiliante « je ne suis pas là pour vous répondre, je ne suis pas l’agent d’accueil ». Et ainsi vogue la galère des malheureux algériens de l’étranger subissant la tyrannie des fonctionnaires, de leur méchanceté, de leur mépris, de leur dédain alors qu’ils paient rubis sur ongle les services demandés.

dignité nationale

La mauvaise organisation des consulats, qui sont devenus des souks, loin de ressembler à des enceintes diplomatiques, est devenue un sujet de dignité nationale tant les scènes à l’étranger sont affligeantes, déshonorantes, consternantes et attentatoires. Beaucoup de ces diplomates sont des pistonnés, des incompétents, et qui souvent se retrouvent promus au poste d’ambassadeur à l’instar du consul général à Paris propulsé à ce poste à Varsovie en raison de ses attaches avec Ahmed Ouyahia ou bien celui de Marseille, l’intouchable, l’inamovible, l’indéboulonnable consul général en poste depuis 17 ans grâce là aussi à sa proximité avec le général Mohamed Médienne le chef du DRS et les exemples sont trop longs à énumérer tant le mal est partout dans tous les consulats et autres ambassades où le citoyen algérien ne ressent aucune considération ni respect.