L’économie nationale va mal

L’économie nationale va mal

arton5106-02f64.jpgLa situation financière de l’Algérie est dans une courbe descendante à tel point que plusieurs observateurs craignent que d’ici la fin de l’année ou la fin du premier semestre 2016, l’économie du pays se retrouvera très mal en point.

Tous les indicateurs sont au rouge.

Outre le déficit qui est en train de se creuser puisque l’Algérie importe plus qu’elle n’exporte, et les prévisions de Fonds monétaire international (FMI) qui indiquait récemment que tous les indicateurs de l’économie sont au rouge, c’est au tour de la Banque d’Algérie d’aligner des chiffres sur l’état des réserves de change des plus inquiétants.

En effet, il y a encore quelques mois l’Algérie disposait de près de 194 milliards de dollars de réserves. La fin de l’année 2014 a marqué un affaissement avec un chiffre tournant autour de 179 milliards.

La chute libre se poursuit en 2015 puisque pour le seul mois de janvier les réserves ont diminué de 11,6 milliards de dollars. Si le rythme se poursuit, en moins d’un an et demi l’Algérie pourrait se retrouver sans aucune réserve, voire contrainte de recourir à nouveau à l’endettement extérieur. On a longtemps péroré sur la nécessaire diversification de l’économie nationale.

On a même dépensé de l’’argent en séminaires et autres assises de l’industrie ou encore épongé les dettes des entreprises industrielles pour renflouer à nouveau leurs caisses, mais la chute des cours du pétrole qui perdure depuis plus d’un an est là pour démontrer combien le pays est dépendant des hydrocarbures qui constituent 97% des recettes de ses exportations.

Le 14 avril dernier, le FMI a rendu public son rapport sur les perspectives économiques mondiales dans lequel il tablait sur une croissance économique de 2,6% pour l’Algérie en 2015 avant de remonter à 3,9% en 2016, contre 4,1% en 2014. Dans ses précédentes prévisions, l’institution que dirige la française Christine Lagarde a avancé un taux de 4% en 2014.

Dans son rapport publié à l’occasion de la tenue de sa réunion de printemps du 17 au 19 avril à Washington, il est constaté que le FMI a révisé en baisse son pronostic sur la croissance du PIB de l’Algérie par rapport à celui d’octobre dernier.

Le FMI indique que la balance des comptes courants de l’Algérie sera encore négative pour s’établir à -15,7% du PIB en 2015 et à -13,2% en 2016 (contre -4,3% en 2014). Concernant l’emploi, le Fonds note que le taux de chômage devrait se situer à 11,8% en 2015 et à 11,9% en 2016 (contre 10,6% en 2014).

Quant à l’inflation, le FMI estime qu’elle devrait passer à 4% en 2015 ainsi qu’en 2016 (contre un taux de 2,9% en 2014).