Le terrorisme entre la réalité et le discours, Pourquoi la garde communale a été dissoute ?

Le terrorisme entre la réalité et le discours, Pourquoi la garde communale a été dissoute ?

gardes-communaux.jpgIl est évident que l’émotion aura du mal à s’estomper. L’ampleur du coup porté à l’ANP, vendredi dernier au lieudit Souk-El-Attaf, a suscité autant d’incrédulité que d’interrogations chez le commun des Algériens.

Brutalement sortis de leur léthargie, comme en avril de l’année dernière, lorsque une douzaine de militaires ont enduré une sanglante attaque alors qu’ils rentraient à leur campement après avoir assuré la sécurité du déroulement de l’élection présidentielle dans les montagnes surplombant Iboudrarene, en Haute Kabylie.

Comment cela a-t-il pu arriver en ces temps, comme l’a entériné depuis longtemps la sentence officielle, de paix retrouvée, de terrorisme vaincu ? Tout nous explose à la face, on tente de faire face aux dégâts des refontes de l’école, on redécouvre les affres de la crise financière et, avec plus de douleur encore, on renoue avec ces innommables images d’après-attentat auxquelles une grande partie d’Algériens ne s’y fera jamais quoi que veuille le discours, la sentence donc, de la plus haute autorité du pays qui soit.

De cette minuscule bourgade oubliée d’Aïn Defla, l’embuscade tendue aux éléments de l’ANP résonnait de la façon la plus sourde comme une de ces horribles mises au point de cette hydre qui, militairement ne paye certes pas de mine mais, comme le relevait déjà en 2004 le défunt général de corps d’Armée Mohamed Lamari, ne cessera de se nourrir de cette intarissable source que constitue sa matrice idéologique, ce laïus islamo-djihadiste asséné au grand jour et à partir duquel les groupes terroristes disséminés dans des régions connues du pays s’abreuvent pour se refaire la santé.

Discours djihadiste, mais également les largesses toutes légales nées de ces textes venant en appoint à la rahma puis la concorde, et aux actes consentis pour illustrer la réconciliation nationale.

En parallèle, il y a ce que beaucoup qualifient de «abandon» de ceux qui ont été appelés à combattre le terrorisme et y ont répondu sans se soucier de quoi seront fait les jours d’après et de leurs conséquences, tel qu’on se demande depuis des mois maintenant sur les retombées de la controversée, et totalement irrationnelle selon certains, dissolution de la garde communale, décidée dans la logique de ce discours qui veut que le terrorisme ne soit que de l’histoire ancienne.

Ces milliers de paramilitaires venus dans l’extrême urgence, au milieu des années quatre-vingt dix, assister l’armée lorsque le pays était à feu et à sang, mais remerciés sans crier gare depuis près de deux ans maintenant.

D’anciens militaires le disent depuis vendredi dernier et même avant, la garde communale fait défaut aujourd’hui dans le dispositif de lutte anti-terroriste, et cela a été relevé par de nombreux analystes de la question sécuritaire qui soutiennent sans ambages que les troupes opérationnelles de l’ANP ont été dépouillées d’auxiliaires dont la préciosité, dans certaines compétences, a été on ne sait combien de fois vérifiée lors d’innombrables opérations combinées de lutte contre le GIA, le GSPC et leur héritier AQMI.

Malheureusement, personne ne saura jamais si avec la présence de la garde communale l’attaque de vendredi aurait eu lieu ou non. La seule certitude, qu’aucun discours ne pourra occulter, c’est que lorsqu’un citoyen, un militaire, ou un policier tombe sous les balles d’un seul bras armé, c’est que le terrorisme est encore là, qu’il soit résiduel, occasionnel, en régénérescence, ou encore aligné à Al-Qaïda, à l’Etat islamique ou quelque autre sinistre création islamo-djihadiste.

M. Azedine

Brutalement sortis de leur léthargie, comme en avril de l’année dernière, lorsque une douzaine de militaires ont enduré une sanglante attaque alors qu’ils rentraient à leur campement après avoir assuré la sécurité du déroulement de l’élection présidentielle dans les montagnes surplombant Iboudrarene, en Haute Kabylie.

Comment cela a-t-il pu arriver en ces temps, comme l’a entériné depuis longtemps la sentence officielle, de paix retrouvée, de terrorisme vaincu ? Tout nous explose à la face, on tente de faire face aux dégâts des refontes de l’école, on redécouvre les affres de la crise financière et, avec plus de douleur encore, on renoue avec ces innommables images d’après-attentat auxquelles une grande partie d’Algériens ne s’y fera jamais quoi que veuille le discours, la sentence donc, de la plus haute autorité du pays qui soit.

De cette minuscule bourgade oubliée d’Aïn Defla, l’embuscade tendue aux éléments de l’ANP résonnait de la façon la plus sourde comme une de ces horribles mises au point de cette hydre qui, militairement ne paye certes pas de mine mais, comme le relevait déjà en 2004 le défunt général de corps d’Armée Mohamed Lamari, ne cessera de se nourrir de cette intarissable source que constitue sa matrice idéologique, ce laïus islamo-djihadiste asséné au grand jour et à partir duquel les groupes terroristes disséminés dans des régions connues du pays s’abreuvent pour se refaire la santé.

Discours djihadiste, mais également les largesses toutes légales nées de ces textes venant en appoint à la rahma puis la concorde, et aux actes consentis pour illustrer la réconciliation nationale.

En parallèle, il y a ce que beaucoup qualifient de «abandon» de ceux qui ont été appelés à combattre le terrorisme et y ont répondu sans se soucier de quoi seront fait les jours d’après et de leurs conséquences, tel qu’on se demande depuis des mois maintenant sur les retombées de la controversée, et totalement irrationnelle selon certains, dissolution de la garde communale, décidée dans la logique de ce discours qui veut que le terrorisme ne soit que de l’histoire ancienne.

Ces milliers de paramilitaires venus dans l’extrême urgence, au milieu des années quatre-vingt dix, assister l’armée lorsque le pays était à feu et à sang, mais remerciés sans crier gare depuis près de deux ans maintenant.

D’anciens militaires le disent depuis vendredi dernier et même avant, la garde communale fait défaut aujourd’hui dans le dispositif de lutte anti-terroriste, et cela a été relevé par de nombreux analystes de la question sécuritaire qui soutiennent sans ambages que les troupes opérationnelles de l’ANP ont été dépouillées d’auxiliaires dont la préciosité, dans certaines compétences, a été on ne sait combien de fois vérifiée lors d’innombrables opérations combinées de lutte contre le GIA, le GSPC et leur héritier AQMI.

Malheureusement, personne ne saura jamais si avec la présence de la garde communale l’attaque de vendredi aurait eu lieu ou non. La seule certitude, qu’aucun discours ne pourra occulter, c’est que lorsqu’un citoyen, un militaire, ou un policier tombe sous les balles d’un seul bras armé, c’est que le terrorisme est encore là, qu’il soit résiduel, occasionnel, en régénérescence, ou encore aligné à Al-Qaïda, à l’Etat islamique ou quelque autre sinistre création islamo-djihadiste.

M. Azedine