Le RCD dénonce l’absence de cap économique du gouvernement Bouteflika.

Le RCD dénonce l’absence de cap économique du gouvernement Bouteflika.

Le Secrétariat national du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) s’est réuni en session ordinaire le 11 novembre à Alger. Il a évalué les activités du parti à la lumière des résolutions du dernier Conseil national et des évolutions sur la scène nationale.

Le Secrétariat national enregistre avec satisfaction la tenue des assemblées générales des militants organisées par les différents bureaux régionaux pour préparer le parti aux échéances de l’année 2017, à savoir, les élections législatives, le congrès ordinaire du parti et enfin les élections locales. A cet effet, le président du Rassemblement a instruit le département de l’organique pour procéder dès le premier décembre 2016 au démarrage de la campagne d’adhésion et de ré-adhésion pour l’année 2017.

Il salue également le travail de l’aile jeunesse du Rassemblement qui a pris l’initiative de réunir durant trois jours, du 16 au 18 novembre 2016, à Bejaia, des jeunes de toutes les régions du pays, autour de thèmes qui préoccupent l’immense majorité des citoyens et d’ateliers de formation. Enfin, il se félicite de l’écho suscité, notamment, chez les syndicalistes par l’appel à la marche organisée par le bureau régional de Bejaia le 05 novembre dernier pour dénoncer les mesures d’austérité sélectives, l’exacerbation des déséquilibres régionaux et les atteintes aux libertés.

Au plan économique, le SN du RCD exprime ses inquiétudes quant aux mesures et approximations budgétaires que comporte le projet de Loi de finances 2017. Ce dernier est en effet l’archétype même des anachronismes qui ont caractérisé et caractérisent encore la gouvernance économique dans notre pays. Alors que ce qui est appelé la nouvelle politique économique n’existe que dans le paysage médiatique, ce projet ne se contente pas de présenter le listing des recettes et des dépenses de l’Etat pour l’année à venir mais il va jusqu’à risquer des projections pour 2019.

En effet, il trace une stratégie financière sur trois ans qui prétend éliminer le déficit colossal des finances publiques qui représente pour cette année encore près de 15 % du PIB. Le problème est que dans cette opération, les dépenses d’équipements seront réduites dans une proportion qui hypothèque tout développement avec un gel des dépenses de fonctionnement qui suppose que les salaires et les prix des produits et services vont stagner alors que le dinar est soumis à une dévaluation rampante. Le RCD estime qu’en l’absence d’un cap à moyen terme et d’objectifs annuels, le gouvernement continue de recourir à l’éternelle confection administrative des lois de finance qui consiste en des arbitrages sur des besoins exprimés par ses démembrements régionaux et locaux. Un modèle qui ne peut tenir en temps de crise.

Enfin, le RCD estime que l’attitude du gouvernement qui consiste à traiter une question sociale des plus sensibles par l’affichage de simples bilans comptables n’est ni sérieuse ni constructive. La refonte des mécanismes de départs en retraite et de la gestion des caisses sociales est une nécessité qui relève de l’économie, du social et des évolutions liées à la mobilité et l’amélioration de l’espérance de vie. Elle ne doit pas se limiter au régime général. Elle exige d’inclure les régimes spéciaux et de se pencher aussi sur le sort de nombreux cotisants à la Casnos et des travailleurs contraints à l’informel. Cela suppose un dialogue avec tous les acteurs économiques et sociaux représentatifs pour mettre en place un mécanisme juste, graduel et de long terme.