Le plagiat dans la recherche scientifique « minime » en Algérie

Le plagiat dans la recherche scientifique « minime » en Algérie

087381c44d8fe74529d92a4430f72e21_L.jpgLe phénomène de plagiat dans la recherche scientifique demeure « minime » dans les universités algériennes par rapport à d’autres pays, a affirmé jeudi le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, soulignant que le secteur déployait de grands efforts en vue de lutter contre ce phénomène, à travers notamment la prise de mesures préventives et répressives.

« Le ministère déploie d’intenses efforts en vue de lutter contre ce phénomène qui demeure minime dans notre pays par rapport à d’autres pays et ce au niveau des différentes structures dont les conseils scientifiques, outre la prise de mesures répressives et d’autres préventives », a indiqué le ministre en réponse à une question d’un membre du Conseil de la nation sur la propagation du phénomène du plagiat scientifique au niveau des universités algériennes.

« Parmi les mesures adoptées à cet effet, M. Hadjar a cité l’obligation pour les chercheurs de déposer leurs recherches avant et après la soutenance, outre la création d’un portail électronique consacré à la publication et la diffusion des recherches scientifiques pour leur assurer un lectorat plus large et limiter les tentatives de plagiat ».

Au niveau mondial, un programme informatique a été développé pouvant détecter les cas de plagiat scientifique mais uniquement dans les recherches rédigées en latin et pas à celles en arabe », a-t-il précisé.

Le plagiat scientifique est une faute professionnelle de quatrième degré dont l’auteur est passible d’une expulsion de l’établissement universitaire.

A une autre question sur l’influence des commissions pédagogiques de formation, créées par le ministère, sur l’indépendance des universités, le ministre a rappelé que les réformes engagées dans le secteur avaient reconnu l’indépendance des établissements universitaires, tout en leur attribuant le droit à l’initiative et à la proposition d’offres de formation, afin de les soumettre aux instances spécialisées.

Ces mesures ont eu pour effet « l’augmentation du nombre des offres, donnant lieu à des dysfonctionnements dont un manque d’homogénéité entre ces offres et des offres aux contenus similaires », a-t-il précisé.

Il s’agit également de l’enregistrement d’offres ne répondant pas aux besoins de la sphère socio-économique et d’autres ne correspondant pas au plan d’orientation de la recherche scientifique visant à développer l’université algérienne à long terme, « d’où la nécessité de créer ces commissions chargées de remédier aux différents dysfonctionnements ».

Ces commissions ont été créées par le ministre dans le but de « maintenir le contact avec la sphère économique, de consolider le cadre légal des établissements universitaires, d’encourager l’échange d’expériences » et de donner « une meilleure visibilité des spécialités universitaires aux administrations et aux entreprises économiques ».

Par ailleurs, M. Hadjar a annoncé l’organisation d’une conférence nationale d’évaluation du système LMD fin 2015.