Le meurtier du chauffeur de taxi algérien Ziad Bouzid à Montréal condamné à la prison à perpétuité

Le meurtier du chauffeur de taxi algérien Ziad Bouzid à Montréal condamné à la prison à perpétuité

Le meurtrier d’un chauffeur de taxi algérien a été condamné vendredi 27 mai à la prison a perpétuité au Palais de la justice de la ville éponyme, rapportait hier leJournal de Montréal (JDM).

Michel Duchaussoy a été déclaré « coupable de meurtre au premier degré » à la quatrième journée de délibérations. Il est accusé d’avoir tué froidement, d’une balle dans la tête, Ziad Bouzid le 19 novembre 2013 à Montréal.

Le meurtrier sera automatiquement condamné mercredi prochain à la prison à vie, sans possibilité de libération avant au moins 25 années derrière les barreaux, a précisé la même source.

Ziad Bouzid, originaire de Belouizdad, était marié et père de trois enfants, une fille et deux garçons. Il était âgé de 45 ans lors des faits. Il était ingénieur en mécanique, diplômé de l’Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene. Il avait travaillé à la Société nationale des Transports ferroviaires (SNTF) avant de lever le voile en 2002 pour le Canada.

Face à la non reconnaissance des diplômes et de l’expérience algérienne, M. Bouzid s’est rabattu à partir de 2008 sur le métier de chauffeur de taxi.
En novembre 2013, Michel Duchaussoy l’a assassiné d’une balle de douze à canon scié en plein visage. Il était dans un restaurant, fauché, lorsqu’il avait tout de même appelé un taxi. Une fois arrivé à destination, Duchaussoy a tiré deux coups, dont l’un a tué M. Bouzid.
Face au verdict de la juge Hélène Di Salvo, la femme de la victime, qui n’a pas pu retenir ses larmes, a poussé un soupir de soulagement.
« Je tiens à souligner votre grande dignité tout au long du procès, a ensuite déclaré la juge, relayée JDM. Vous êtes un exemple de force humaine ».
La même source rajoute que Duchaussoy a dit regretté son geste, prétextant qu’à cette période, il était « à la rue », sans argent, logement et sans emploi. Il s’était « excusé » auprès de la veuve. « Je m’excuse d’avoir brisé vos rêves », a-t-il dit.

M. Bouzid laisse ainsi en deuil une famille de trois enfants. Son corps avait été rapatrié le 26 novembre 2013. Une collecte de fonds ayant atteint 15.000 dollars pour son épouse et ses enfants avait été organisée par son employeur.