Le DG de Sonatrach assure que l’exploitation du gaz de schiste n’est pas dans les plan de l’entreprise

Le DG de Sonatrach assure que l’exploitation du gaz de schiste n’est pas dans les plan de l’entreprise

cropped-1353505762_Algy-rie-les-projets-gaz-de-schiste-se-pry-cisent_grand-620x330.jpgLe directeur par intérim de Sonatrach, Said Sahnoun a profité mercredi de la signature d’un protocole d’accord avec Petroface pour la constitution d’une joint venture dans le domaine de l’engineering pour se faire l’écho des propos du chef de l’Etat tenus mardi lors du Conseil restreint.

« L’exploitation du gaz de schiste n’est pas à l’ordre du jour, la Sonatrach n’a pris aucune décision, d’autant que la faisabilité commerciale du projet n’a pas été encore démontrée » a-t-il insisté en rappelant que les deux forages réalisés le sont aux seuls fins de « mesurer avec exactitude le débit et le plateau de sa production ».

Après avoir exprimé ces assurances, le patron de SH convient du souci des populations du sud d’avoir des craintes au sujet de l’environnement. « Ces craintes sont légitimes et s’il faut changer la réglementation on la changera » s’est-il engagé en rappelant qu’aux USA deux lois ont été élaborées sous la pression des associations écologistes.

Pour ce qui est de la fracturation hydraulique, procédé utilisé pour extraire le gaz de schiste, Said Sahnoun soutient que Sonatrach maitrise la technique, puisqu’elle est utilisée depuis les années 90 mais sans avoir une incidence sur l’environnement.

Ainsi, on apprendra de la bouche du PDG de SH qu’entre 2006 et 2010 pas moins de 50 puits conventionnels par an ont été forés à Hassi Messaoud, et que ces puits ont traversé des nappes aquifères sans avoir un impact sur l’environnement.

« Sonatrach applique des mesures de précaution avant et pendant le forage qu’il s’agit de puits conventionnels ou de puits non conventionnels (forages horizontaux) pour ne pas porter atteinte à l’environnement. Le gaz est le même : gaz de schiste ou gaz non conventionnel. On applique pour les deux la technique de fracturation hydraulique. Ce qui change, c’est l’échelle des opérations ( surfaces étendues : dizaines de milliers de kilomètres carrés, nombre de forages multipliés par cinq ou dix pour le gaz de schiste par rapport aux ressources conventionnelles) et la durée de vie du gisement (deux à cinq ans pour le gaz de schiste, des dizaines d’années pour le gaz conventionnel) » a ajouté le PDG de SH.

Questionné sur les additifs utilisés dans cette opération, il explique que cette technique utilise six à sept catégories de produits tels les acides, les stabilisateurs, les inhibiteurs de corrosion et les gélifiants utilisés dans l’industrie agroalimentaire. Ces mêmes additifs sont également utilisés dans les forages des gisements conventionnels classiques qui ne nécessitent pas le recours à la fracturation hydraulique, signale-t-il, en indiquant que le contrôle de la qualité de ces produits soumis à une autorisation d’importation sera confié à des entreprises algériennes.

Le premier responsable de Sonatrach explique aussi que l’implantation des deux puits-pilotes à Ahnet, à une trentaine de kms d’In Salah, obéit à une « démarche citoyenne » qui consiste à alimenter en gaz la centrale électrique de cette Daïra.