Le crédit à la consommation va imparablement s’y focaliser, La Symbol algérienne moins chère, selon Bouchouareb

Le crédit à la consommation va imparablement s’y focaliser, La Symbol algérienne moins chère, selon Bouchouareb

6bd5962ca560217514570d5d166adb55_L.jpgRéaffirmant que l’usine Renault implantée à Oran verra, le 10 novembre prochain, la première voiture sortir de sa chaîne de production, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb a dit, hier, que son prix de vente sur le marché national «sera moins cher que celui de la voiture Renault importée », a-t-il précisé.

Sans apporter plus de précisions sur le prix de la voiture Renault qui sortira de l’usine située à Oran, le ministre a indiqué vouloir «laisser l’annonce du prix aux responsables» de l’entreprise en question.

C’est en animant le Forum de Radio nationale, organisé hier, que Bouchouareb a fait cette annonce. Présent aussi à cette occasion, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a assuré de son côté que le mouton est en bonne santé. «J’assure les citoyens que les moutons sont en bonne santé et n’ont pas été atteints par la fièvre aphteuse», a affirmé hier Abdelwahab Nouri, précisant par ailleurs que «même les prix sont abordables ». C’est pour mettre fin aux inquiétudes engendrées par la fièvre aphteuse qui a touché les bovins, amenant les citoyens en général et les consommateurs de la viande rouge en particulier à bouder ce produit, notamment à la veille de de l’Aïd El Adha, que le ministre a tenu hier ces propos.

Pour revenir aux questions abordées au cours dudit Forum, la nouvelle réforme du secteur public, notamment le remplacement des sociétés de gestion des participations de l’État (GSP) par des groupes industriels a été largement abordée. Indiquant que «les entreprises publiques sont dans un état de destructuration très avancée» sur les plans notamment organisationnel, financier et de la gestion, le ministre affirme que «les sociétés de gestion des participations de l’État n’étaient pas adaptées pour porter de grands projets de développement ».

Voulant être plus explicite, après avoir rappelé que le gouvernement a investi «320 milliards de DA» dans son vaste programme d’assainissement des entreprises publiques, le ministre souligne que «l’État a été contraint de débloquer un budget supplémentaire de 634 milliards de DA» note-t-il.

La nouvelle formule traduite par la relance de l’activité industrielle, est à même selon l’invité du Forum, de permettre d’atteindre un taux de croissance annuel fixé à 7% par le plan quinquennal. Plan qui a tracé, selon Bouchouareb, «les buts et les priorités» en vue d’atteindre la croissance précitée, dont l’éloignement de l’économie algérienne de la dépendance des hydrocarbures est l’autre objectif recherché par l’adoption de la relance de l’activité industrielle dans le pays. Citant les secteurs de l’industrie, de l’agriculture et du tourisme, Bouchouareb indiquera que «ce sont là, les secteurs «prioritaires » pour le développement de l’activité économique dans le pays inscrits dans l’action du gouvernement.

L’amélioration du climat des affaires, l’amendement de la loi d’investissement qu’«il fallait revoir et amender» note-t-il, indiquant plus loin qu’«en 2009 on est arrivé à une réalité, pas de gestion à la hauteur» des entreprises, notamment celles ayant bénéficié de soutiens financiers. La carence dans la gestion, l’absence de management et de perspectives voire même de vision pour le développement de l’activité de l’entreprise, poussent le ministre à déclarer «320 milliards de dinars investis, pour aucun rendement » lance-t-il. Après évaluation, «les problèmes d’organisation et de gestion», ont constitué affirme le responsable du secteur de l’Industrie et des Mines «des freins», ajoutant qu’il fallait donc revoir «l’organisation du secteur qui n’était pas adaptée».

Pour le ministre, les sociétés de gestion des participations de l’État n’étaient pas adaptées pour porter de grands projets de développement, donc aller vers des groupes industriels. Mettant en exergue les potentialités et les capacités existantes dans le pays, et s’agissant du secteur de l’industrie, le ministre a fait savoir que c’est «les experts qui identifieront les périmètres et les segments devant être investis, dans le cadre de la loi 51/49» a-t-il précisé. Sur la loi en question, le ministre confirme, qu’elle «sera maintenue et sera même renforcée» rappelant qu’elle sera élargie aux activités commerciales.

La veille dimanche, le ministre a pour rappel indiqué sur les ondes de la chaîne III, que la règle 51/49 «ne sera pas appliquée en cas d’effondrement d’un segment» a-t-il précisé. Par ailleurs, sur les deux (2) SGP , dont une compte 50 entreprises, et la seconde en compte une seule entreprise, laquelle a perdu son activité de base, et est sur une autre activité selon le ministre.

Après avoir rappelé que la plupart des entreprises publiques sont des PME, l’invité du Forum dira : « on s’est rendu compte que seules 10% des entreprises publiques arrivent à enregistrer 2 milliards de dinars de chiffre d’affaires par an ». N’étant pas adaptées pour porter des plans de développements, « tels qu’on veut les faire » souligne-til, le but recherché par la nouvelle politique est la création d’entreprises mères qui pourront aller vers des entreprenariats avec de grandes entreprises étrangères.

Notons que sur la production de l’automobile, après son annonce précitée relative à la première voiture Renault, le ministre a fait savoir que cette expérience a amené des producteurs étrangers d’autres marques à s’y intéresser de prés, notamment deux en particulier sans qu’il les cite, mais affirme qu’ils s’intéressent à un partenariat et les discussions sont en cours déclaret- il. Notons par ailleurs qu’une conférence nationale se tiendra, les 4,5 et 6 octobre prochain autour de l’activité industrielle et la relance de ce secteur en présence notamment des experts nationaux et étrangers.

Karima Bennour