Le bélier « tueur » vendu 130 000 dinars

Le bélier « tueur » vendu 130 000 dinars

arton6704-39de7.jpgUn bélier de combat, épargné du sacrifice par son propriétaire durant deux fêtes de l’Aïd El-Adha (2013 et 2014), a été vendu hier à un particulier amateur de combats de ces ovins 130 000 dinars.

Surnommé Gladiator par son propriétaire d’origine, le bélier n’a jamais perdu un seul combat sur la centaine contre d’autres béliers de renom. Ainsi « Gladiator », a tué « Rambo », « Jamoka » et « Diabolo » en 2013, tout comme, à une semaine de l’Aïd El-Adha de 2014, ce bélier, issu des élevages de la wilaya de Biskra, avait mis fin à la vie de trois autres ovin, « Zembla », « King-Gong » et « Rambo 2 ».

Il faut noter que ce dernier appartenait au propriétaire du premier « Rambo ».

Appelé aussi, le « tueur », « Gladiator », bien entretenu par son maître, est devenu la coqueluche des riverains de la cité Hai El-Abtal, située dans la plaine ouest d’Annaba. On venait même de loin, souvent des quatre coins du pays pour se faire photographier avec cette bête aux cornes retournées trois fois.

Que compte faire le nouveau propriétaire de « Gladiator » ? Le sacrifier à l’occasion du prochain Aïd El-Adha, ou continuer encore à l’utiliser à l’instar de son vendeur ?

« Il n’est pas question, nous dira l’ami intime du nouveau propriétaire de « Gladiator », ce bélier noble n’ira pas au méchoui, couscous ou chakhchoukha (…) c’est un f’hal qui gagne et aime le combat ».

Plein d’émotion, notre interlocuteur, les yeux larmoyant ajoute : « J’aime les combats des béliers dont j’étais imprégné depuis ma jeune enfance ; j’ai vu Gladiator donner un coup de tête fort à son adversaire jusqu’à l’envoyer par terre durant plusieurs secondes et lorsque ce dernier a commencé de se relever il ne l’a pas attaqué de suite, au contraire il l’a laissé se tenir sur ses quatre pattes avant de passer à l’attaque et là c’est fini, c’est le KO mortel ».

Encore une question. Mais que va devenir « Gladiator » ? Réponse : « Il va continuer d’affronter d’autres béliers, surtout ceux provenant de Tébessa et de Khenchla qui sont aussi féroces dans le combat (…) c’est un peu notre corrida à nous comme en Espagne ». Corrida dite-vous, et si « Gladiator » perd un combat, blessé ou agonisant que faire de lui ?

« S’il perd un combat, ce n’est pas grave parce que ce sera le premier, s’il est blessé on le soignera chez le vétérinaire, et s’il meurt on l’enterrera dans la dignité sans toucher à sa chair ». Il faut signaler que les combats de bélier, toute catégorie confondue, font légende tant à l’est du pays qu’à travers le territoire national, et il n’existe aucune loi pour les interdire malgré la violence occasionnée à certains « vaincus ».