L’ANP face au crime organisé de la contrebande, Plus de 200 trafiquants arrêtés en une semaine

L’ANP face au crime organisé de la contrebande, Plus de 200 trafiquants arrêtés en une semaine

2014-AQMI_837228500.jpgL’Armée nationale populaire intensifie sa lutte contre la contrebande et le crime organisé aux frontières Sud. Plusieurs opérations ont été menées depuis le début du mois de décembre et les bilans communiqués par le ministère de la Défense nationale (MDN) font état de l’arrestation de plusieurs dizaines de contrebandiers de différentes nationalités africaines, de saisies d’armes et d’importantes quantités de carburant et autres produits.

Dernière en date l’arrestation de 31 contrebandiers arrêtés à In-Guezzam. Cigarettes, drogues, carburants, textile, la contrebande touche presque tous les secteurs. Les autorités auront beau déployer des efforts pour lutter contre sa prolifération, la contrebande demeure un fléau qui a pris racine. Si, officiellement, le gouvernement renforce les contrôles sur les frontières, l’ampleur et le manque à gagner pour l’économie nationale est énorme et les chiffres communiqués par les services concernés sont de plus en plus inquiétants. Tous s’accordent à dire que le phénomène persiste.

Pire, il a pris de l’importance depuis quelques années. Force est de reconnaître que les différents services de sécurité multiplient depuis quelques années les contrôles, mais en vain. Des actions sont menées afin de couvrir au maximum cette très grande superficie, des frontières qui s’étendent sur 6 000 kilomètres. L’intensité des coups portés aux contrebandiers commence à être bien ressentie sur le marché. Mensuellement, les éléments de la gendarmerie, la police et la douane continuent d’opérer des saisies importantes.

Dans ce cadre, l’Armée nationale populaire intensifie sa lutte contre la contrebande et le crime organisé aux frontières Sud. Plusieurs opérations ont été menées depuis le début du mois de décembre et les bilans communiqués par le ministère de la Défense nationale (MDN) font état de l’arrestation de plusieurs dizaines de contrebandiers de différentes nationalités africaines, de saisies d’armes et d’importantes quantités de carburant et autres produits. Dernière en date, l’arrestation de 31 contrebandiers arrêtés à In- Guezzam.

Selon un communiqué du ministère de la Défense nationale, des détachements de l’Armée nationale populaire (ANP) relevant du secteur opérationnel d’In-Guezzam ont arrêté trente et une personnes et saisi trois véhicules. «Dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte contre la contrebande et le crime organisé, des détachements de l’ANP, relevant du secteur opérationnel d’In- Guezzam (6e Région militaire) ont arrêté, le 10 décembre, suite à différentes opérations menées près des frontières du pays, trente et une personnes et saisi trois véhicules, quinze téléphones satellitaires, une somme d’argent estimée à 930 000 CFA et d’autres objets», a précisé la même source.

Dimanche dernier, une opération a été menée, par des détachements de l’ANP relevant des secteurs opérationnels de Tamanrasset, In Amguel, Bordj Badji Mokhtar et In Guezzam (6e Région militaire) en coordination avec les unités de la Gendarmerie nationale et des Douanes algériennes. Au cours de cette opération, 121 contrebandiers de différentes nationalités africaines ont été interpellés. «Six véhicules, six motocyclettes, 2 680 litres de carburant, une somme de 121 700 DA, trois téléphones satellitaires et d’autres objets ont été également saisis», a indiqué le MDN dans un communiqué.

En une semaine, les forces de l’ANP ont intercepté plus de 203 contrebandiers. En plus des 121 individus arrêtés dimanche dernier et les 31 contrebandiers arrêtés mercredi, le MDN annoncé, le 1er décembre, l’interception de 51 contrebandiers (35 Tchadiens, 14 Nigériens et deux Soudanais) au niveau de la localité frontalière de Tiririne. L’opération s’est soldée aussi par la récupération d’un pistolet, d’un véhicule toutterrain, de quatre motos et deux téléphones satellitaires.

Par ailleurs, les experts estiment que la lutte contre le phénomène de la contrebande des carburants n’est pas une action isolée, elle implique toutes les institutions de l’Etat et la société. Les pouvoirs publics ont choisi l’option répressive pour dissuader les contrebandiers en promulguant des textes juridiques en rapport avec la gravité des faits. Malheureusement, la batterie de ces textes réprimant cette activité n’a pas suffi à arrêter ou tout au moins à diminuer l’hémorragie qui saigne l’économie nationale.

M. B.